Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
594. Chronique du temps qui passe 44 : Gérer mes peurs
(Flash-back)
Cela s’est passé le lundi suivant notre retour de vacances.
Fin d’après-midi, mes vieux m’annoncent dans le fauteuil que nous irons demain faire le contrôle médical semestriel à l’hôpital. Panique immédiate. - Et il n’y aura pas de petite piqûre, hein, papa ? - Si, Lou. Cette fois, on fera une piqûre, mais… Je l’interromps. Pendant dix minutes, je déploie toute mon énergie pour tenter de les faire infléchir. De leur côté, ils m’avancent tous les arguments rassurants de leur répertoire bien connu. En vain. Je fonds en larmes. Une heure durant, où j’alterne des moment de grandes détresses face à leur détermination et des moments d’écoute, je tente par tous les moyens de les faire infléchir. - On ira après demain ! Ou : - On ne fera pas cette fois la petite piqûre. Les souvenirs de mes visites en milieu hospitalier et surtout des prises de sang restent vifs.
Au Lever : - Papa ? J’ai envie d’aller dans le lit avec maman pour écouter le Furby qui a les piles usées ! - Tu veux dire : écouter le ventilateur ? - Oui, le Furby qui a les piles usées. - On ira rejoindre maman après avoir pris le petit déjeuner, comme cela, on la laisse dormir. C’est son jour de repos, aujourd’hui.
Suite à l’épisode des gros mots à la mer et quelques menaces parentales de faire renaître les « bip bip » face à certains de mes comportements pendant les vacances, je me suis mis à flipper quelques peu. Bien que ce procédé soit venu de ma propre initiative, il y a juste un an, me dire « bip bip » lorsque j’exagère pour me ramener à la raison ne me plaît plus guère, car cela me rappelle de mauvais souvenirs. J’ai donc proposé un nouveau code à mes vieux : les bras en l’air ! Pourquoi les bras en l’air, me direz-vous ? Allez, réfléchissez un petit peu ! Dans quelles circonstances fait-on ce geste ?