Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
651. Le Petit Prince heureux et doux comme un mouton
Ravi. Je suis ravi de ma semaine en classes vertes. Seul le deuxième jour fut un peu plus difficile à cause du refus du papa mouton. Avant de quitter la ferme, j’ai été le salué, histoire qu’on cause une dernière fois « mouton » tous les deux. On est tellement pote maintenant que je m’assieds dans le foin, à ses côtés. Je l’imite à la perfection –ce n’est pas nouveau* –, tout comme ses congénères de la ferme, avec toutes leurs nuances : du chevreau à la chèvre, du mouton à l’agneau, du content au fâché, du bêêê au mêêê… Mon « recorder player » a fonctionné à plein régime pendant ce séjour. Dans la voiture me ramenant à la maison, mes vieux ont eu droit à une démonstration dans les règles.
Si la perspective de me retrouver à nouveau cinq jours sans papa et maman a par moment limité mon enthousiasme, celle de retrouver celui qui fut mon pire ennemi, mais devenu depuis lors mon ami, m’excite au plus haut point.
Ainsi, depuis lundi je suis en classe verte à la ferme du Monceau où se trouve le papa mouton. Dès mon arrivée, j’ai bassiné mon instituteur afin de pouvoir aller saluer mon pote. Devant mon insistance – je suis un spécialiste du genre -, j’ai rapidement eu gain de cause. Plaisir suprême, bêlement à la clé. Cela m’a mis de bonne composition pour le reste de la journée.
Hier, mardi, rebelotte. Il me fallait saluer le papa mouton pour pouvoir ensuite coopérer aux différentes activités. Hélas, j’ai eu beau carresser l’animal, celui-ci était trop occupé à manger que pour daigner me faire un bêlement. Moralité, cela m’a mis d’une humeur relative pour le reste de la journée.
P’t’être qu’aujourd’hui, nous serons tous deux de meilleure composition...
P.S. : Chouette, je ne suis pas le seul à me réveiller à quatre heure du mat . J’ai trouvé un partenaire dans ma chambrée... mais hélas, on nous a prié de nous taire.