Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Les voyants ont parfois de drôles de rituels. Ainsi, tous les ans, à l'école, on doit aller à la séance de photo. Pour moi, une photographie, cela ne veut rien dire : c'est du papier lisse, point barre. On nous dit alors de prendre à tour de rôle une pose bien précise et de faire un beau sourire …mais un sourire sur commande, c'est pas quelque chose de naturel pour moi (et globalement pour tous les aveugles). Quand on rit, on rit et quand on est content, on fait naturellement un sourire. Maman m'a bien déjà montré ce que représentait un sourire, en tirant sur les muscles de mon visage, mais en l'absence d'émotion, cela tourne à la grimace. Conclusion, j'ai fait un beau sourire pour faire plaisir au photographe et mes vieux ont bien ri en voyant le cliché… que je ne verrai jamais.
NDLA : à quand le moule d'un visage en substitution ?