Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Papa n’est pas un héros et il a son caractère. A croire que je tiens mes humeurs versatiles de lui.
Comme je suis très sensible aux moindres signes de tension et que je suis capable aussi de déceler la mauvaise humeur ou la tension nerveuse de quiconque entrant en contact avec moi - quand bien même il ne dirait pas un mot -, je suis immédiatement fixé sur “l’état de papa” ou des autres membres de la famille. Je n’ai pas besoin de mes yeux pour percevoir les états d’âme d’autrui.
Quand j’étais petit, je réagissais en opérant un transfert immédiat, devenant à mon tour soit de mauvaise humeur, soit inquiet. L’exemple de Didier l’illuste à souhait. Mais depuis peu, à la maison, je réagis différemment. Comme si, connaissant bien la famille, je savais que ce n’est qu’un état passager. Du coup, j'agis de la même manière qu’ils le font avec moi en pareilles circonstances : - Courage, mon papa que j’aime. Courage pour ton travail. - Merci, Lou. - Et pourquoi t’es fâché ? - Je ne suis pas fâché, je suis juste fatigué et j’ai des soucis avec mon travail. Tu vois, quand on est fatigué, c’est la même chose pour tout le monde : on est plus vite irritable. Un “merde” qui s’échappe ? - Qu’est-ce qu’il y a, papa ? - Rien Lou, je me suis fait mal. - Courage, papa, ça va passer... - Merci Lou, t’es super gentil. Je me sens alors très fier de mon intervention.
Ainsi, suis-je fait. Lorsque Didier (nom d’emprunt) refuse d’obéir et pique sa crise à l’école, cela me stresse. Il a beau ne plus être dans ma classe depuis cette année, il me suffit d’entendre une scène de dispute entre une éducatrice et lui, lors des “rangs” ou au “groupe de jour”, pour me foutre le bourdon. C’est mon premier sujet de conversation à chaque descente du bus devant la maison, lorsque cela s’est produit durant la journée. Hélas, cela arrive fréquemment et particulièrement ces derniers temps. - Bonjour, Lou. Tu as passé une bonne journée. - Non, ma journée a été mauvaise à cause de Didier. Le stress peut être tel, comme la semaine dernière, qu’il m’arrive d’en avoir la migraine. - J’ai peur d’être malade. C’est ma manière à moi d’exprimer un mal-être physique.