Journal de Lou
un petit prince pas comme les autres
  Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
 

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MISE EN GARDE


...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).

Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.

Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.

En savoir plus ? Rendez-vous sur la page lisez-moi.
 

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dimanche 30 novembre 2003

128. Folie douce...

maman et moiLe week-end dernier, c'était l'anniversaire des 40 ans de maman.
Comme papa avait prévu de faire dignement la fête deux soirs de suite, ils m'ont amené chez mes grands-parents (ce qui n'est pas pour me déplaire).

Lorsqu'ils sont venus me retrouver le dimanche midi, j'vous dis pas leur état. J'ai bien remarqué comme ils étaient calmes. Ils ont du faire la fête jusqu'au petites heures. Un comble quand j'les entends me dire de dormir lorsque c'est moi qui fait la nouba dans mon lit la nuit !
Ils sont fous mes parents, mais je crois que c'est de famille.

En tout cas, dès leur arrivée, j'ai spontanément souhaité un bon anniversaire à maman. Faut dire que j'suis dans une période d'éveil et d'écoute fabuleuse. Rien ne m'échappe. J'avais donc pigé que c'était l'anniv. de Mouman.

De-même, je parle tout le temps de "l'opération" de papa (même si ce terme est abstrait pour moi) : lundi, il passe sur le billard. (NDL: Une arthroscopie de l'épaule.)

Reste à voir comment j'vais vivre les semaines à venir : j'les entends, l'air de rien me prévenir qu'il va y avoir du changement dans mes petites habitudes. Papa sera immobilisé trois semaines. Plus question de conduire une voiture, de me porter, de me tirer dans les escaliers etc...
Ça va être sportif !

J'vous raconterai ...avec l'aide de l'unique bras valide de papa !
Par Bèrlebus, à 14:58 :: Au jour, le jour :: #153 :: 4 commentaires
 

mercredi 26 novembre 2003

127.En voiture

(ou comment papa récupère ses défauts à des fins didactiques)
La voiture, ça me connaît et j'aime bien même si c'est pas toujours très passionnant (j'peux pas voir le paysage).
Heureusement, il y a la radio et les causettes avec mon chauffeur personnel.

Par exemple, pour aller à l'école, on traverse le bois avec ses nombreux virages larges qui me pressent d'un côté ou de l'autre de mon petit siège attitré.
Papa en profite pour m'expliquer : "On touuuurne à gauche et tu es poussé à droite ! On touuuurne à droite, et tu es poussé à gauche ! C'est drôle, hein ?"
Ben oui, ça me plaît, mais la force centrifuge, c'est une sacrée notion à comprendre, même si en pratique, je la perçois souvent (manèges, tourniquets etc...).
A ce titre, j'ai aussi pigé le sens du mot "embouteillage", parce que dans le domaine, j'en connais un bout avec cette traversée du bois tous les matins.

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Par Bèrlebus, à 14:55 :: Au jour, le jour :: #152 :: 2 commentaires
 

mardi 25 novembre 2003

126. Chronique du temps qui passe (7) : keep smiling !

Lou se marreL'humour, il n'y a que ça de vrai ! Parole de petit Lou taquin et facétieux.

Moi, j'adore rire et entendre rire.
Pourquoi faire triste quand on peut faire joyeux !
Papa et maman adorent rire, mais parfois, y sont trop sérieux avec leur progéniture (c'est-à-dire bibi!). J'aime tellement entendre rire ou rire moi-même. Si cela ne tenait qu'à moi, j'verrais bien un monde où on ne m'adresse la parole qu'avec humour et sous forme de jeux.
Mais apparemment, la vie ce n'est pas que ça et ça a l'air de demander beaucoup d'énergie et de temps. Ça m'déçois un peu parfois, parce que le temps, moi, j'm'en fout.
Enfin bon, nul n'est parfait... sauf moi, en terme d'humour.
J'vous jure !

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Par Bèrlebus, à 14:51 :: Au jour, le jour :: #151 :: aucun commentaire
 

dimanche 23 novembre 2003

125. Ma perception 4 : C'est quoi être Aveugle ?

percpetion (Mc Lean)(suite)
Avec moi, il faut donc être patient, infiniment patient : expliquer, expliquer et expliquer.
Encore et toujours.
En prenant le problème par tous les angles possibles afin de trouver les mots justes que je comprendrai.

Papa et maman, ils en ont des "colles" à tenter de m'expliquer !
Par exemple : c'est quoi être aveugle ?
Facile, me direz-vous ? Et bien expliquez moi !
C'est "ne pas voir" ?
Oui, bien sûr, mais c'est quoi, "voir" ?
Je sais que j'ai des yeux, mais j'sais pas à quoi ils servent.
Je me rends compte que papa, maman et tous les gens qui m'entourent ont une insolente facilité à se mouvoir, à deviner les choses, les prévenir, et que c'est grâce à la "vue"...
Mais on a beau me dire que c'est grâce à la vue, ça ne fait pas avancer le "schmilblick", car c'est quoi, la "vue" ?
Un des cinq "sens" ?
C'est quoi un "sens" ?

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Par Bèrlebus, à 14:49 :: Un monde à moi :: #150 :: 2 commentaires
 

samedi 22 novembre 2003

124. Ma perception 3 : Mon corps

perception(suite)
En résumé, le docteur, il a dit, à mon propos, que la perception de la vie est encore très compliquée pour moi (Déjà qu'elle l'est pour chacun d'entre nous !)
Je suis encore trop occupé à me définir "moi avec mon corps". Ce n'est que quand j'en aurai fini de faire le tour de ma petite maison, que je l'aurai visitée de la cave au grenier, et que donc, j'en aurai un plan "praticable" et rassurant, que je commencerai à m'intéresser un peu plus au jardin qui se trouve tout autour.
Le tout, c'est de ne pas me laisser me complaire dans ma gentilhommière.

J'peux décider de fermer toutes les portes à clé et m'emmurer dans mon petit domicile, tout comme je peux, petit à petit, m'aventurer dehors (ce qui est déjà quand même un peu le cas).
Tel est le défi ! Rien n'est gagné et rien n'est perdu.
Conclusion, il y a encore du boulot en perspective pour papa et maman.
A eux de trouver la bonne stratégie, de me rassurer, d'être mon guide.
A eux de mettre de temps en temps le pied dans la porte lorsque je veux la claquer, de passer discrètement par la cheminée pour me rencontrer chez moi.
A eux de mettre plein de guirlandes lumineuses à l'extérieur pour me donner l'envie de sortir de chez "Moi".

En fait, de "Petit Prince", je serais plutôt le renard qu'il faut apprivoiser pour qu'il sorte de sa tanière.
(à suivre...)
Par Bèrlebus, à 14:47 :: Un monde à moi :: #149 :: aucun commentaire
 

vendredi 21 novembre 2003

123. Ma perception 2 : Démonstration chez le docteur.

Perception(suite)
Tout ca pour vous dire qu'hier, on a été, papa et moi, voir le neuropédiatre. (Pour une fois, c'était pas maman qui était de service).
C'est un monsieur que je vois tous les six mois pour évaluer mon développement psychomoteur et neurologique.

Dès que papa est venu me chercher à l'école et qu'il m'a averti où nous allions, j'ai tout de suite demandé des garanties : "pas de petites piqûres !" (j'confonds pas la "petite piqûre" quotidienne du soir pour mes hormones -qui se passe sans problème-, avec les "piqûres" de l'hôpital).
Papa me rassure : on va bien à l'hôpital, mais il n'y aura pas de piqûre.
Je reste donc cool.

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Par Bèrlebus, à 14:45 :: Un monde à moi :: #148 :: aucun commentaire
 

jeudi 20 novembre 2003

122. Ma perception 1 : La famille des

DocteurParmi tous les gens que je rencontre, il y en a certains qui sont issus d'une tribu très particulière : je veux parler des docteurs.
On dirait qu'ils ont tous le même papa et la même maman pour se ressembler ainsi. P't'être même que c'est le cas, qu'ils habitent tous au même endroit, et que c'est une grande famille.

Les docteurs, c'est des drôles de bonshommes (ou madames) que je rencontre dans des pièces qui ont toujours la même odeur et la même sonorité très particulière : froide et feutrée à la fois.
J'les reconnais tout de suite aussi à ce tissu amidonné, avec ce col et les boutons qui descendent jusqu'à leur genoux. On dirait une chemise-jupe.
(Il paraît que c'est un tablier blanc, me souffle papa).
Souvent, ils ont un drôle de collier qui pend autour de leur cou, mou comme ma tétine, et avec au bout, un truc rond et froid en fer qu'ils sortent d'une poche remplie de bics pour me le coller dans le dos ou sur la poitrine.
Dernier signe qui ne trompe pas :

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Par Bèrlebus, à 14:41 :: Un monde à moi :: #147 :: aucun commentaire
 

mercredi 19 novembre 2003

121. Quand je téléphone...

Téléphone CabourgQuand je téléphone pour de vrai (pas avec mon téléphone "Buzz l'Eclair"), je suis pris d'une frénésie verbale.
J'trouve ça trop marrant.
Du coup, j'écoute pas mon interlocuteur et je raconte ce qui me passe par la tête (de préférence, mes phrases stéréotypées du moment).

Un exemple ?
Quand papa et maman m'ont téléphoné depuis Cabourg où ils se faisaient un week-end en amoureux et que j'étais malade (une sâle conjonctivite qui avait nécessité la venue de docteur Jean-François) (cfr. Article 72), voilà ce que je leur ai dit au téléphone :
Cliquez ici !

Pour ceux qui ne peuvent lire un fichier audio, voici la transcription :

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Par Bèrlebus, à 14:39 :: Au jour, le jour :: #146 :: aucun commentaire
 

mardi 18 novembre 2003

120. Regardez-moi et écoutez-moi chanter !

Lou en balançoireJ'vous avais dit qu'on avait été à la plaine de jeux, il y a quinze jours (art. 110) . Et bien papa, il en a profité pour me filmer quand je me suis mis à improviser une chanson sur la balançoire.

Vous pouvez le voir ici : Voir la vidéo

PS : papa a sous-titré mes paroles, mais c'est pas très lisible sur internet, alors voilà le texte :

L'intro :
"dans 4 jours, c'est l'anniversaire ... (?)... je j.. j... ce que tu dis. Je chante la chanson."
La chanson :
"Avec Marie-Anne, la la la la ....

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Par Bèrlebus, à 14:32 :: Un monde à moi :: #145 :: aucun commentaire
 

lundi 17 novembre 2003

119.Chronique du temps qui passe... (6 -suite) J'écoute tout !

(...suite)

En ce dimanche pluvieux, je n'ai même pas pu aller en forêt promener le chien. Papa, il s'est fait doucher tout seul. C'est bien fait pour lui, na !

Quand il est rentré, il m'a fait un bisou dans le cou (j'étais occupé à mon repas gargantuesque de fin d'après-midi), puis j'l'ai entendu faire un long bisou-câlin à maman.
Eva qui passait par là avec sa trottinette (dans la maison !), a lâché, tout en continuant son tour du rez-de-chaussée : "Oh, je viens de croiser le romantisme !". Papa et maman sont partis dans un fou rire...
Moi, j'ai pas réagi, mais j'ai bien entendu car, l'air de rien, j'écoute tout !
La preuve ?

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Par Bèrlebus, à 14:25 :: Au jour, le jour :: #144 :: aucun commentaire
 

dimanche 16 novembre 2003

118. Chronique du temps qui passe... (6)

Lou et l'horlogeGasp ! Il pleut toute la journée... Pas de marché du dimanche avec papa. Mais j'm'en accommode et j'passe une super journée pleine de fous rires.

Déjà à 4 heures du mat., j'pétais la forme.
Quand papa est venu me dire gentiment qu'il fallait dormir, j'lui ai répondu, sec : "j'ai pas envie!". Il m'a dit que j's'rai crevé demain, que c'est la nuit, et que si je veux pas dormir, je dois quand même laisser les autres dormir.
Faut dire que je chantais à tue-tête : "les fan- les fantômes" d'Henri Dès, en faisant des percus avec mes pieds contre le tableau d'éveil Fisher Price, qui est accroché depuis que je suis tout petit aux barreaux de mon lit (vous savez, ce panneau en plastic où il y a : un disque de téléphone qui fait "crrrr", un rouleau qui fait comme un bâton de pluie, un petit lapin et une tortue qui font la course quand on les glisse sen faisant "tac-tac-tac-tac-tac", une sonnette etc...).

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Par Bèrlebus, à 17:23 :: Au jour, le jour :: #143 :: aucun commentaire
 

samedi 15 novembre 2003

117. Ça y est...

Lou et son papaCa devait arriver un jour...
Cela faisait une semaine que je sentais papa ruminer un tas de choses dans sa tête.
Et il a pris sa décision...

Cela fera bientôt deux mois qu'il écrit tous les jours un deux ou trois articles à mon propos sur ce site, qu'il a opéré ce transfert en se mettant dans ma peau, me faisant dire un tas de choses, mais que je suis incapable de formuler.

Malgré les avertissements répétés, et au delà d'un jeu sincère qui s'est installé avec de fidèles lecteurs qui écrivent à moi "double personnage", nombreux sont ceux qui n'ont pas compris que mon handicap mental est profond. Si vous relisez bien tous les articles,

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Par Bèrlebus, à 17:16 :: Infos :: #142 :: aucun commentaire
 

vendredi 14 novembre 2003

116. Hè 'oigts 'ans ha houch

Lou et ses doigts en boucheCh'sais pas pourquoi papa et maman me demandent tout le temps d'enlever mes doigts dans ma bouche quand je parle. C'est pourtant gai de se tripoter les dents, la joue, la langue. J'fais ma visite de moi, quoi !

Enfin bon, j'reconnais que quand je parle comme ça, c'est encore plus dur à suivre.
J'l'ai compris parce que mes parents ont trouvé le truc : ils me répondent en mettant aussi leur doigt dans la bouche. Du coup, je ris et j'obéis... en le faisant une dernière fois pour dire :"houhou, hi heu ha hetre hè hoigts ans ha houche!"
Par Bèrlebus, à 17:15 :: Au jour, le jour :: #141 :: aucun commentaire
 

jeudi 13 novembre 2003

115. Colin Maillard (rewind -3-)

Lorsque papa et maman ont appris que j'étais aveugle, ils l'ont tout de suite expliqué à mes soeurs (avec le résultat que vous connaissez maintenant à propos d'Eva)
Avec ma grande soeur, Mathilde, alors âgée de 9 ans, la chose s'est passée tout différemment.
Elle a tout de suite pigé. Son regard est devenu triste.
Mathilde : "C'est dommage... il ne pourra pas voir les paysages, les montagnes, la mer".
Papa (noeud dans la gorge qu'il masque) : "On lui expliquera, on lui décrira, on lui fera toucher..."

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Par Bèrlebus, à 17:14 :: Au passé :: #140 :: 8 commentaires
 

114. Oser les mots ! (Rewind -2 -)

Ça y est, papa a ouvert la boîte aux souvenirs !

Il a fallu de nombreux mois avant que ma soeur Eva comprenne que j'étais aveugle.
Tout ça, c'était la faute à mes parents.

Eva, elle était tout feu tout flamme d'avoir un petit frère. Ella avait quatre ans et demi. Alors, j'vous dis pas comment elle me traitait : comme une poupée. Et vas-y que je sois secoué dans tous les sens, pris dans les bras sans avertissement, qu'elle me fourre la tétine dans la bouche comme on referme une bouteille de vin etc.
Elle était donc un peu fofolle.

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Par Bèrlebus, à 17:11 :: Au passé :: #139 :: 4 commentaires
 

113. Rewind ! (à la crèche)

J'cause au présent, j'cause au présent... mais c'est la faute à Papa !

J'ai plein de chose à dire sur mon passé, même si, je le reconnais, les souvenirs, c'est pas mon fort. Quoique, petit à petit, j'commence à causer d'événements qui remontent à quelques mois (comme le bain qui se vide, par exemple ) .
Remonter à un an ou plus m'est donc difficile. Mais heureusement, papa est là pour me rafraîchir la mémoire.

Ainsi donc, j'voudrais juste vous expliquer que quand j'étais petit - j'veux dire, tout petit -, une crèche a bien voulu m'accepter et m'intégrer parmi les enfants dits "normaux". Sans une hésitation. Et avec un coeur gros comme ÇA.

Pendant trois ans, Viviane est devenue ma puéricultrice de référence, ma seconde maman. Fanny, la directrice, s'est investie entièrement dans le projet, comme toutes les autres puéricultrices. Et j'peux vous dire que quand je les ai quitté pour aller à la "grande école", les coeurs, ils étaient serrés.

C'est qu'il s'en est passé des choses là-bas.
Alors que tous les autres gambadaient allègrement à deux ou quatre pattes, moi, j'restais dans mon petit périmètre. Mes petits camarades, y z'ont vite pigé que j'voyais pas. Du coup, ils faisaient attention à moi.
Un jouet égaré ? Un pote me le rapprochait !
Ma tétine perdue ? Une copine me l'agitait près de moi pour que je la repère auditivement et la prenne.
Un coup de soif (ben oui, mon hypophyse...- voir art. 4 de "lisez-moi") ? Un copain me mettait le biberon à la bouche.
En fait, ils imitaient le comportement des grands vis-à-vis de moi. J'étais un cas à part et accepté comme tel.
Comme quoi, la peur de la différence des autres n'est pas innée ! (et toc!)
C'était pour moi et pour les autres l'apprentissage de la vie en communauté... avec ses réalités aussi :
Un chouette jouet entre les mains ? Et hop, ni vu, ni connu, on me le piquait (ben oui, ça arrivait aussi). Mais c'était sans compter sur mes cordes vocales qui alertaient aussitôt les puéricultrices (j'me défendais comme je peux).

J'ai donc passé de merveilleux moments là-bas.
Et j'voudrais juste rendre hommage à Viviane, à Fanny, Dominique, Aurore et toute l'équipe de la crèche Gilson, même si, aujourd'hui, Marie-Anne remplace ce passé que j'ai hélas oublié.

photo:
Lou à sa naissance
Par Bèrlebus, à 17:05 :: Au passé :: #138 :: un commentaire
 

mercredi 12 novembre 2003

112. Les escaliers - 2

Lou dans les escaliers(suite)
Mon aisance dans les escaliers tient dans une logique qui n'est pas la vôtre, ô voyants !
Y'a pas d'endroit avec plus de repères qu'un escalier normal : un espace restreint, un mur d'un côté, une rampe de l'autre, des barreaux, un sol rythmé par le pied qui butte contre le retour de chaque marche, bref, que demander de mieux...
C'est tout l'opposé d'une grande pièce que je ne connaîtrais pas et dont je ne sens pas la limite.

Il paraît, à ce propos, qu'il suffit à certains aveugles de frapper dans leurs mains pour déterminer le volume d'un lieu et la densité de son ameublement, histoire de faire un premier relevé topographique.
Moi, j'en suis pas encore là, loin s'en faut, même si je connais et reconnais nombre de lieux que je fréquente.
Par Bèrlebus, à 16:53 :: Un monde à moi :: #137 :: un commentaire
 

111. Les escaliers - 1

Lou et les escaliersVous vous dites sûrement (comme papa et maman au début) que les escaliers sont l'endroit le plus dangereux pour moi.
Et bien, DE-TROM-PEZ-VOUS !

Aussi incroyable que cela puisse paraître, y'a rien de plus fastoche que les escaliers ! Ils me font rire, papa et maman, à répéter à longueur de journée : "fais bien attention, Loulou, dans les escaliers" ou "Lou, tiens-toi !" ou encore "Tu-vas-te-ca-sser-la-fi-gure !"

Réfléchissez un peu, bande d'incrédules, et lisez plutôt mon palmarès :

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Par Bèrlebus, à 16:52 :: Un monde à moi :: #136 :: aucun commentaire
 

mardi 11 novembre 2003

110. Le tourniquet...

C'matin, on a tous été à la plaine de jeux. Pour une fois, papa était là. J'peux vous dire que j'en ai profité pendant que lui, il dégustait !
Il avait qu'à pas vouloir prendre des photos de moi dans le tourniquet !
Moi, j'peux y rester des heures et marcher instantanément droit en sortant, mais lui... J'ai bien senti qu'après, il était tout calme.

photo:
Lou et le tourniquet
Par Bèrlebus, à 16:50 :: Au jour, le jour :: #135 :: aucun commentaire
 

109. Chronique du temps qui passe (5)

Lou râle au bainMoi dans mon bain (juste la pièce voisine) :
- Papa? Papa, on dirait que le bain qui coule pas... Tu dois pas avoir peur !
Papa (dans on bureau, à son ordinateur) :
- T'as raison bonhomme, tu ne dois pas avoir peur : le bain ne coule pas. Et de toute façon, c'est pas grave...

Cette histoire de bain qui coule, c'était il y a trois mois, chez Bon-Papy et Bonne-Mamy : un bouchon mal enfoncé ou que j'ai arraché, et la baignoire qui s'est vidée à toute vitesse. Une crise de panique sans précédent... dont je reparle assez souvent.
Mettez-vous un instant à ma place :

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Par Bèrlebus, à 16:49 :: Au jour, le jour :: #134 :: 3 commentaires
 

lundi 10 novembre 2003

108. Faut dire...

(le petit prince et les tyrans -2- suite)

Faut dire, pour être tout à fait honnête, que chui donc rentré depuis quelques semaines dans la phase du "Non"!
J'dis "non" à tout, pour tout, pour rien (en ce compris pour les choses que j'aime bien) : juste pour voir... qui est le chef !

Non, je ne veux pas aller au marché avec papa le dimanche (on y a quand même été et j'me suis bien amusé : y'avait la foire et le carrousel)
Non je veux pas monter me coucher, prendre le bain, manger, jouer, obéir...

...alors du coup, le ton monte et mes parents utilisent les gros moyens : pas question pour eux de s'enliser dans une guerre de tranchée ou de me laisser le dernier mot.
Pire, j'sens bien qu'ils ont signé une alliance et se serrent les coudes. Ils utilisent tout de suite la grosse artillerie : la grosse voix et, en dernier recours, la force !
...Et là je fais pas le poids.
Heureusement, j'ai trouvé mon champs de bataille de prédilection :

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Par Bèrlebus, à 16:46 :: Au jour, le jour :: #133 :: aucun commentaire
 

107. Au secours !

Lou écoute(le petit prince et les tyrans -1-)

Ca y est ! Le doute n'est plus permis.
P't'être que vous aussi, vous l'aviez senti venir au gré des articles : papa et maman ont décidé de me mener la vie dur.
Au secours ! Allô, Child Focus ? S.O.S. enfants battus !

J'sais pas ce qu'ils ont mangé (du lion ou de la vache folle ?), quoi qu'il en soit, l'affrontement est digne d'une guerre de tranchée.
C'est la quatrième guerre mondiale.
Vous rendez-vous compte de l'injustice ? Moi qui suis qu'un petit de garçon de cinq ans, handicapé, aveugle, seul contre deux adultes.

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Par Bèrlebus, à 16:43 :: Au jour, le jour :: #132 :: aucun commentaire
 

dimanche 9 novembre 2003

106. L'étrangeté du Web. (par le papa de Lou)

Faisant une visite sur le site de statistiques qui analyse vos allers et venues sur ce blog (ben oui, j'aime bien connaître aussi "nos" lecteurs et deviner qui ils sont), je découvre des choses tantôt étonnantes, tantôt bizarres !
- Tout d'abord les origines géographiques de vous, chers lecteurs :
Je découvre qu'outre la Belgique, la France, le Canada, la Suisse et le Luxembourg (par ordre d'importance et somme toute logique), quelques visiteurs proviennent aussi d'Italie, d'Espagne, d'Angleterre (salut Claire!), d'Irlande, d'Autriche, du Burkinafasso (bonjour Joseph!) , du Japon ...et de Colombie.

- Plus drôle : les "mots clés" utilisés sur les moteurs de recherche (Google, Yahoo! Etc...) :
Bien sûr, la référence "Lou" et "petit prince" reviennent fréquemment.
Mais par contre, je voudrais voir la tête de ceux qui ont écrits : " image de chiwawa" - "je ne vois plus mes disque dure" - "je me marre" - "benjamin bioley" - "dessin sur les poux" - "dessins qui font peur" - "jouer avec disney" - "les trois petits cochons" - "la cuisine de maman anne"
Et plus particulièrement ceux qui recherchaient : "lieu coquin en belgique" - "caca" - "petit zizi" - "un grand qui touche le zizi d un petit" (!)- "zigounette".
M'est avis qu'ils ont du être surpris et ne pas traîner longtemps sur le site. (PS: comme quoi, les moteurs de recherche font parfois de drôles de résumé, car effectivement -j'ai vérifié-, si vous tapez sur Google: "un grand qui touche le zizi d un petit", ce site apparaît en troisième position, sans qu'aucune phrase ne soit formulée de la sorte sur ce site).
Comprenne qui pourra ! Et comme notre devise est "mieux vaut en rire que d'en pleurer"...
Par Bèrlebus, à 16:40 :: Infos :: #131 :: un commentaire
 

samedi 8 novembre 2003

105. Les couleurs sans les voir ! (les couleurs 2)

Josée Andréï ; la femme aux cheveux d'orAussi étonnant que cela puisse paraître, les couleurs ont un sens pour les non-voyants !
Mes parents, ils connaissent une chouette personne aveugle qui adore, par exemple, mettre un pull rouge parce que c'est "voyant et chaud".
Donc l'air de rien, les couleurs ont des codes : froid, chaud, voyant, discret etc...
Vous, voyants, avez un peu tendance à oublier ce genre de perception !
Pourtant, on "sent" la couleur de nos vêtements en fonction de l'absorption des rayons du soleil : mettez du noir en plein soleil en été et vous verrez ! Et idem, à l'inverse avec le blanc.

A ce propos, ci-joint en photo, une peinture qui orne le salon de ma maison.
Ce tableau a été réalisé par une aveugle (Josée Andréï), une Artiste / Chaman belge qui vit en Californie.
Elle peint "au toucher" et choisit ses couleurs au "feeling". Dans le cas de ce portrait, les cheveux sont blonds dorés. La chose a été voulue par Josée.
Et c'est vrai que la couleur choisie est étonnante : elle varie selon la lumière de "or" à "blond".

Comme quoi, hein... On peut en voir des choses sans voir !
Par Bèrlebus, à 16:40 :: Un monde à moi :: #130 :: un commentaire
 

104. Je peins ! (les couleurs 1)

Peinture de LouL'autre jour, Eva a demandé à maman si elle pouvait faire de la peinture.
Lorsque j'ai entendu ça, j'ai tout de suite réclamé pour en faire de même (alors qu'à l'école, Marie-Anne doit parfois se battre avec moi pour que j'accepte d'en faire).
J'ai donc peint mon premier "tableau" en choisissant moi-même les couleurs :"Maman, je voudrais... du vert, de l'orange du rouge...".
Voilà le résultat.
Ca m'a bien plu !
Par Bèrlebus, à 16:38 :: Un monde à moi :: #129 :: aucun commentaire
 

vendredi 7 novembre 2003

103. Aaah... La vache !

Marguerite, la vacheSi vous êtes de fidèles lecteurs, vous savez que j'adore jouer avec les mots et les sons.
Etant à la campagne, la semaine dernière, papa m'a appris une petite histoire répétitive qui collait bien avec le contexte : la vache !
Vous connaissez ?

"La vache a deux sous-produits : le lait et la bouse.
Le lait ? Aucune importance, mais la bouse, de deux choses, l'une : ou elle est dans le champs, ou elle est sur le chemin.
Si elle est dans le champs, aucune importance. Mais si elle est sur le chemin, de deux choses, l'une : ou elle est sèche, ou elle est fraîche.

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Par Bèrlebus, à 16:35 :: Au jour, le jour :: #128 :: 2 commentaires
 

102. Marcher dans les feuilles

Lou dans les feuillesPapa a essayé de profiter de ses explications sur les feuilles qui tombent pour me faire apprécier de marcher parmi celles-ci. Les enfants adorent cela... alors pourquoi pas moi !

La première expérience n'a pas été super concluante : j'ai un petit peu marché sur ce sol instable. C'est comme le sable : la plupart des non-voyants ou malvoyants n'aiment pas les surfaces "molles" et pas planes. Logique.
Par contre, j'ai beaucoup aimé entendre les pas de papa qui shootait dans les feuilles en tournant tout autour de moi.
Encore une idée qu'il a eue et avec laquelle je sens qu'il ne va pas me lâcher les baskets !
Par Bèrlebus, à 16:29 :: Un monde à moi :: #127 :: un commentaire
 

101. Dis papa, ...c'est quoi l'automne ?

Forêt en automneAvec l'automne, les feuilles tombent.
C'est une lapalissade me direz-vous ? C'est oublier ma cécité.

J'vous avais déjà expliqué les balades en forêt avec papa où il me faisait toucher des arbres pour que je comprenne ce que c'est "un arbre".
Sauf qu'avec ça, même en touchant des feuilles, cela reste difficile de me faire comprendre qu'un arbre est plein de ces drôles de trucs mous qui bougent au bout de branches (j'aime pas trop les feuilles) . Hé oui!

Les balades automnales à la campagne ou en forêt sont donc l'occasion rêvée de m'expliquer un tas de choses :

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Par Bèrlebus, à 16:27 :: Un monde à moi :: #126 :: aucun commentaire
 

jeudi 6 novembre 2003

100. Aïe, aïe, aïe... (les maladies)

Quand je suis malade, c'est tout une affaire! C'est comme avec un tout petit enfant (malgré le fait que j'ai cinq ans) : comme j'ai difficile à m'exprimer clairement, la seule chose que je peux faire c'est pleurer ou me mettre en colère parce que j'ai mal. Ce sont les seuls indicateurs de mon état général outre la fièvre ou des symptômes extérieurs (nez qui coule etc...).
C'est donc pas évident pour mes parents de découvrir ce qui va pas.
Tout au plus, je dis "j'ai mal", mais sans préciser où.

Mais nouveauté, depuis avant-hier,

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Par Bèrlebus, à 18:56 :: Un monde à moi :: #123 :: 2 commentaires
 

99. J'ai peur....

Lou sur son petit pot(ou comment profiter de la situation)

Bon O.K., là aussi, j'dois l'admettre, j'exagère.
Toute une série de choses me font légitimement peur.
Y'a même pas besoin d'être aveugle pour avoir peur... que ce soit du vide, de l'inconnu, du futur ou de n'importe quelle chose à exécuter et qui se réfère à un mauvais souvenir.

J'ai donc logiquement des peurs... et sans doute un peu plus que d'autres. Comme par exemple pour faire caca... C'est à la fois lié à la perspective de selles un peu dures (ca m'arrive) et ...à l'évacuation d'une part de moi-même. C'est, paraît-il, un stade normal dans l'enfance, mais qui passe plus facilement pour qui peut voir "ce petit morceau" s'en aller dans la toilette (ce qui n'est pas mon cas).

J'ai donc fini par comprendre l'intérêt de cette phrase magique : "j'ai peur" qui provoque aussitôt un réaction compréhensive de mon interlocuteur, et j'en abuse pas mal. P't'être même que c'est parce que j'exagère trop que ma maîtresse d'école, papa et maman, ils finissent par gentiment se moquer de moi ou me taquiner quand je l'utilise à tord et à travers.
Si ça continue, va falloir que j'trouve un autre truc pour ne pas faire ce que j'ai pas envie, ou tout le moins, retarder les échéances !

(PS: sur la photo, c'est moi, toujours à l'époque du petit pot, en compagnie de mon éléphant qui répète toujours ce que je dis.)
Par Bèrlebus, à 18:55 :: Un monde à moi :: #122 :: un commentaire
 

Le bonnet sur les yeux

...choses promises, choses dues : ci-joint la photo de moi lorsque je me promène avec mon bonnet devant les yeux !
Quand je vous disais que j'étais un vrai petit fantôme... noir !
(cfr. post 84)
photo :
Lou et son bonnet
Par Bèrlebus, à 16:22 :: Sans parole :: #125 :: aucun commentaire
 

mercredi 5 novembre 2003

98. La propreté... c'est l'affaire du petit chien Courage !

Lou sur petit pot(ou comment détourner la conversation)

Chui un p'tit futé.
Lorsque je fais une bêtise et qu'on me remet à ma place (en m'appelant par mon nom), j'corrige le tir en demandant qu'on s'adresse au petit chien Courage pour ce problème !
C'est ainsi que, avant-hier, j'ai oublié de demander à aller aux toilettes pour faire pipi. Il faut dire qu'à ce propos, je suis presque "propre" : mis à part quelques accidents, je demande comme un grand pour aller aux toilettes. Même le petit pot, comme sur la photo, c'est fini.
La nuit, c'est encore un petit peu trop compliqué pour moi. Je porte donc encore un lange pour dormir. Faut dire qu'avec mon diabète insipide, la chose n'est pas évidente (sans médication, mon corps ne retient pas l'eau qui ressort presque aussi vite qu'elle n'est rentrée). Il faut donc m'injecter dans le nez à l'aide d'un minuscule tuyau/doseur, matin et soir, 0,05 millilitres d'un produit que mes muqueuses transmettent à mon organisme. Il suffit d'un rhume

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Par Bèrlebus, à 18:54 :: Un monde à moi :: #121 :: aucun commentaire
 

97. A propos des gens que j'aime bien !

Lou à la guitareComme vous l'avez remarqué, j'ai des réactions très impulsives dans mes relations amicales avec les gens. Si le courant passe, ceux-ci entrent automatiquement dans mon florilège verbal, en fonction de l'humeur du moment et de l'air du temps.En fait, avec moi, il faut y aller franco, mais sans brusquerie : juste tisser une passerelle vers mon petit univers. Après cela, c'est du gâteau !

Un exemple ?
Cet été en vacances dans le sud de la France, Red (qui est une très grande amie de papâ et maman), est venue nous rejoindre quelques jours.

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Par Bèrlebus, à 18:53 :: Un monde à moi :: #120 :: aucun commentaire
 

mardi 4 novembre 2003

96. Mais qui sont-ils ?

inconnuCela fait une dizaine de jours que deux nouveaux personnages sont apparus dans mes monologues et autres histoires que je m'invente.

Faut dire que dès qu'on ne s'occupe pas de moi, j'en profite pour causer tout seul.
Je construis des histoires au gré des mots qui me viennent et avec les personnages principaux de ma vie, en ce compris les personnages imaginaires. C'est loin d'être toujours logique et structuré, et j'passe souvent du coq à l'âne (cfr. Le fichier audio dans mon bain - bas colonne de gauche).
En plus, à chaque fois que j'invente ces histoires, je fais comme les comédiens qui racontent des contes sur cassettes ou C.D.: je change de voix au gré des personnages interprétés (genre: Marlène Jobert qui raconte "Boucle d'or"). Bref, je module à toute vitesse le timbre de ma voix à chaque personnage, et comme je marmonne parfois, c'est pas évident à suivre !

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Par Bèrlebus, à 18:52 :: Un monde à moi :: #119 :: aucun commentaire
 

95. V'là que je parle flamand !

Dans le pays où j'habite, on y parle trois langues différentes. Alors, dès 9 ans, les enfants apprennent une deuxième langue à l'école. Ce qui est le cas de ma soeur Eva depuis la rentrée.

Elle est revenue à la maison en chantant des mélodies en flamand... j'ai tout de suite accroché quand mes parents m'ont expliqué que c'était une autre langue, comme l'anglais (cfr. Article du 2/10 : L'accent anglais)
Il n'en a pas fallu plus pour que j'imite Eva ou que je demande à papa de parler en flamand.
Vu qu'il se débrouille un peu, hij heeft mij in vlaams beantwoorden (...hum...). (il m'a répondu en flamand). Je me suis pris d'un fou rire.

Depuis lors, et particulièrement durant ces vacances en Ardennes, j'ai demandé à papa de me parler flamand.
Et moi de l'imiter d'une façon bidonnante, dans le genre : "haï, heuil heuil heuil heuil" (parce que beaucoup de mots, dans cette langue "sonnent" un peu comme "aïe" ou "hey" en anglais).

La photo est celle d'un de ces repas à la campagne où papa m'imite quand je parle en flamand. Autant dire que cela me plaît !

NDL: Cher lecteur, ne voyez aucun racisme dans cet article vis-à-vis de mes amis flamands !
Par Bèrlebus, à 18:50 :: Au jour, le jour :: #118 :: aucun commentaire
 

94. Le feu !

feu(Ma semaine de vacances 7)
Ce que j'aime beaucoup aussi dans la maison des Ardennes, c'est le grand feu ouvert.
Même si je le vois pas, j'adore me déplacer sans cesse du canapé vers le feu et m'arrêter net avant le socle de l'âtre (...sous la surveillance de maman ou papa).
Je tends alors prudemment mes petites mains, me penche légèrement en avant et tourne mon visage pour bien sentir la chaleur sur mes joues. On dirait que j'écoute le feu. Ce que je fais aussi. Même que c'est sans doute le bruit du feu qui m'a attiré, la première fois. Une source de chaleur bruyante... voilà qui est intéressant et curieux. C'est pas comme des radiateurs ou des convecteurs au gaz. Un feu, on l'entend vivre !

D'ailleurs, à ce propos, c'est pour cette raison que j'aime bien le radiateur de ma chambre dans la maison de campagne (NDL: il est toujours mal purgé!). Il n'arrête pas de faire le bruit d'un petit ruisseau. Du coup, j'ai appris à tourner la vanne pour m'amuser à le faire taire ou, au contraire, le faire couler.
Par Bèrlebus, à 18:47 :: Au jour, le jour :: #117 :: aucun commentaire
 

93. Les z'animaux empaillés !

salon des Ardennes(Ma semaine de vacances 6)
Mon grand oncle, que j'ai pas connu et à qui appartenait la maison des Ardennes, était un monsieur très cultivé qui connaissait, outre son métier, beaucoup de choses à propos de la nature : botaniste, apiculteur, pêcheur, mycologue (spécialiste des champignons), et chasseur...
C'est pourquoi la maison est truffée de trophées de chasse : cela va de la tête de sanglier, la tête d'un chevreuil, un renard en pied et des rapaces - tous empaillés - , aux innombrables bois de cerfs, chevreuils, bouquetins, onyx etc...
A vrai dire, c'est pas trop la tasse de thé de papa et maman, mais ça contribue au charme et au caractère du lieu.
L'avantage par contre, c'est que grâce à cela, ils peuvent me faire toucher un "vrai" sanglier, un "vrai" chevreuil, un renard, un hibou, un épervier..., soit autant d'animaux qu'il me serait impossible de "voir" à ma manière, c'est-à-dire, par le toucher.
J'vous étonnerais si je vous disais que j'accepte de bonne grâce ce genre de découvertes tactiles. Et bien non, je ne vous étonnerai pas... Mais bon, papa et maman, ils y vont progressivement.
Et puis, on a le temps : ces animaux là, ils sont pas prêts de s'enfuir...

Site de la maison : CLIQUEZ ICI
Par Bèrlebus, à 18:46 :: Au jour, le jour :: #116 :: aucun commentaire
 

lundi 3 novembre 2003

92. Une copine presque comme moi... (3)

Lou et Coline (Ma semaine de vacances 5 - suite)
Mais LA chose qui nous a rendu définitivement complices a été le vieux canapé à ressort. J'adore sauter et rebondir dans les fauteuils de la maison de campagne (à la maison, ils rebondissent pas). Du coup, c'est un de mes jeux favoris là-bas.
Je me suis mis à sauter en scandant : "Boum dans le fauteuil, boum dans le fauteuil !" Et bien vite, Coline m'a rejoint.
On a ainsi sauté et chanté cette rengaine pendant une heure au moins, en riant aux éclats.
J'vous dis pas notre état d'excitation, surtout que moi, je maîtrise bien le fameux canapé : je suis capable de rebondir à trente ou quarante centimètres du sol, et, une fois le rebond suffisant, je me jette en arrière dans le fauteuil.
Le soir, quand elle est partie, j'étais à ramasser à la petite cuillère. Liquidé, vanné, mais surexcité aussi !

Bref, la rencontre avec Coline a été une grande partie de plaisir et on se reverra certainement, même si elle habite loin.

(PS: Coline, si ta maman te lit cet article, je t'embrasse très fort !)
Par Bèrlebus, à 18:44 :: Au jour, le jour :: #115 :: aucun commentaire
 

91. Une copine presque comme moi... (2)

Coline et lou (Ma semaine de vacances 4 -suite)
Comme ma maman et la maman de Coline ont le même prénom, je me suis amusé avec elle des cette homonymie et cela a dégelé la glace entre nous.
On s'est mis tous les deux à appeler nos mères respectives :
Moi: "Maman Claire ?"
Ma maman: "Oui ?"
Coline: "Maman Claire?"
Sa maman: "Oui ?"
...et ainsi de suite, à notre plus grand plaisir !

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Par Bèrlebus, à 18:43 :: Au jour, le jour :: #114 :: aucun commentaire
 

90. Une copine presque comme moi... (1)

coline (Ma semaine de vacances 3)
En Ardennes, il y a une petite fille qui est venue nous rendre visite.
Elle s'appelle Coline.
C'est une petite fille de 6 ans, malvoyante et qui a, comme moi, l'hypophyse sous-développée. ( Les piqûres d'hormones du soir, elle connaît donc aussi).
Sa maman et mon papa se sont rencontrés par mails interposés grâce au site. C'est donc tout frais, tout nouveau et personne ne les connaissait avant leur arrivée !
Lorsqu'elle a débarqué avec sa maman, le contact n'est pas venu tout de suite entre elle et moi. C'était vers midi, à un de mes moments "coup de mou" (J'étais éveillé depuis 4 heures du mat...)
Et puis, pour être honnête, je ne suis pas très entreprenant vis-à-vis des enfants de mon âge... comme si je préférais les adultes. Je n'ai donc pas de vrais amis ou amies de mon âge hormis mes petits camarades de classe, mais qui habitent tous très loin.
Enfin, je n'ai pas l'habitude d'être présenté à une jolie inconnue... et presque de mon âge, en plus ! (Ils y vont fort, mes parents !)

Entre Papa, Maman, et sa maman, le courant est passé tout de suite. Et comme papa s'est tout de suite entendu avec Coline, j'ai ouvert grand mes pavillons, histoire de me mettre progressivement dans l'ambiance.
(à suivre...)
Par Bèrlebus, à 18:41 :: Au jour, le jour :: #113 :: aucun commentaire
 

samedi 1 novembre 2003

89. Le calme de la campagne... (hum!)

Lou endormi(Ma semaine de vacances 2)
D'habitude, je dors bien dans la maison des Ardennes où il règne un calme absolu (c'est un "trou perdu").
Je dis bien : d'habitude (quoi que...) , parce que cette fois, ça a été tout le contraire !
Est-ce le passage à l'heure d'hiver ou le fait que je sois passé dans un cycle de sieste où je m'endors régulièrement l'après-midi ? Toujours est-il que j'en ai fait voir de toutes les couleurs à papa et maman dont la chambre voisine n'est séparée que par une mince cloison.

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Par Bèrlebus, à 18:39 :: Au jour, le jour :: #112 :: aucun commentaire
 


88. Une semaine en Ardennes !

maison des ardennes(Ma semaine de vacances 1)
J'ai beaucoup de chance parce que la famille de maman dispose d'une maison de campagne dans les Ardennes (voir la maison). J'y vais régulièrement depuis que je suis tout petit. Je connais donc bien l'endroit et y ai tous mes repères. De ma chambre attitrée (avec le bruit caractéristique du radiateur dont j'entends l'eau couler) aux autres pièces de la maison.
Mais ce que je préfère par dessus tout là-bas ...c'est les cailloux devant la maison ! C'est tellement gai de marcher dans ce gravier qui délimite bien un périmètre de sécurité. Dès qu'un de mes pieds touche l'herbe, je sais que je ne dois plus avancer.
Si ça ne tenait qu'à moi, je passerait tout mon temps à gambader ainsi, dix pas à gauche, dix pas à droite... Hélas, il y a la pluie et mes parents qui, au bout d'un temps, veulent toujours me faire faire autre chose.
Par Bèrlebus, à 18:28 :: Au jour, le jour :: #111 :: aucun commentaire
 
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