Journal de Lou
un petit prince pas comme les autres
  Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
 

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Lou et l’eau

 
 
 
 
 
 

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...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).

Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.

Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.

En savoir plus ? Rendez-vous sur la page lisez-moi.
 

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vendredi 30 juin 2006

511. Avec mes mots

A l’arrivée du bus devant la maison, maman est là pour m’accueillir.
Elle est apostrophée par une fillette :
- Eh, madame, vous savez quoi ? Lou a dit qu’il était amoureux de Jordi !
Les autres enfants du bus se mettent à se marrer.
Maman lui répond :
- Tu sais, c’est parce que Lou ne sait pas très bien exprimer le fait qu’il aime beaucoup Jordi.

Une fois rentré, maman m’explique que je n’ai pas utilisé le bon mot.
Je ne suis pas vraiment amoureux.
Pour rester simple*, elle me dit que c’est un mot qu’on utiliser pour l’amour entre une fille et un garçon, et inversement.
…Comme entre papa et maman, la vie à deux, etc.
Je l’interrompts :
- Quand j’ai dit dans le bus que j’étais amoureux de Jordi, Jordi, lui, a répondu : « Ah non, moi j’suis un garçon, moi ! »
… Avec son éternelle voix de rappeur.

Et de conclure notre discussion :
- Maintenant**, je dirai que Jordi, c’est mon copain.

NDLA :
* Si la maman de Lou n’a évoqué que l’amour hétérosexuel, c’est nullement par rejet de l’homosexualité (objet évident des rires des autres enfants dans le bus), mais pour rester simple et compréhensible pour Lou. Chaque chose en son temps.

**Aujourd’hui est le dernier jour d’école… et la dernière fois que Lou verra Jordi puisque qu’il termine ses années primaires. Cela fera un grand vide pour Lou à la rentrée, tant celui-ci a supplanté Monsieur René dans le petit monde de notre Petit Prince.
Par Bèrlebus, à 09:28 :: Au jour, le jour :: #590 :: 9 commentaires
 

mardi 27 juin 2006

510. Lou, batteur.

Imaginez :
La fête annuelle de la rue : avec les voisins des tables partout, un trampoline, mon synthétiseur et… une batterie !
Si, si, pour la première fois, il y avait un groupe de musiciens qui était là pour faire un concert.

Dès que j’ai entendu le batteur régler ses instruments, mon sourire banane s’est figé sur mon visage. Ni une, ni deux, papa a été lui demander si je pouvais tâter de son instrument, ce qu’il accepta gentiment.
A peine installé, j’ai écouté attentivement toutes les explications, laissant mes mains tenant les baguettes se faire guider : de la position des caisses claires, des timbales, de la pédale de la grosse caisse à celle du charleston.

Francisco, car tel est le nom du batteur, a alors voulu m’expliquer un rythme de base :
- Regarde, Lou : tu fais « boum – tchack – boum – tchak… ». Une fois la grosse caisse et une fois la caisse claire.
Tout de go :
- Non, écoute, ça c’est mieux.
Et votre musicien de service d’enchaîner en alternance deux coups de grosses caisses suivi d’un coup de caisse claire, puis un seul coup de chaque, et rebelotte.
« Boum - tchak, boum - boum – tchak, boum – tchak, boum – boum – tchak », comme « we will rock you » de Queen.
Alors que c’était mon tout premier contact avec une batterie, j’ai commencer à synchroniser mes mouvements avec une aisance stupéfiante : pied droit pour la grosse caisse, pied gauche pour le charleston et mes mains pour se promener d’une caisse claire aux timbales.
- Ecoute, papa, je vais imiter Tryo !
Francisco était bleuffé.
- Hé, c’est drôle parce que Muse, il fait comme cela !

Une bonne demie heure de pure bonheur.

Lorsque Francisco m’a ensuite proposé que nous jouions ensemble, lui à la batterie et moi au synthé, il n’a pas fallu me le dire deux fois. Le temps de raccorder mon clavier à l’amplification, nous sommes parti dans une « Jam session » sous le regard éberlué des gens de la rue.
Pas besoin de causer entre nous pour être « en place » comme on dit dans le jargon : faut dire qu’en matière de rythme, je suis un métronome, même que je me balance non stop comme Ray Charles.

Conclusion, j’ai épaté la galerie et surtout, j’ai pris un pied pas possible.

Vivement l’année prochaine !

Une nouvelle galerie photo illustre cet article,
…Et même aussi Une vidéo

Photo :
Le petit prince batteur
Par Bèrlebus, à 12:51 :: Au jour, le jour :: #589 :: 12 commentaires
 

lundi 19 juin 2006

509. Ma balise GPS à moi

réveil du petit princeAu moment d’aller au lit :
- Dis, maman, mon réveil, il ne marche plus. Est-ce que les piles sont plates ?
- Oui, c’est exacte, Lou.
- Est-ce que je peux avoir celui de ton cabinet ?
Elle accède de bonne grâce à ma demande et s’en va le chercher.
Aussitôt déposé sur la commode de ma chambre, le bois amplifie son « tic-tac ».
- Il fait un joli bruit, ton réveil !

Que ce soit dans ma chambre où ailleurs dans la maison, il y a comme cela toute une série de balises sonores, qui sont mes GPS à moi.
Il y a le frigo, la radio, la chaîne hi-fi, la télévision, jusqu’au plancher qui grince à certains endroits quand on y marche, le carillon à la porte du jardin, la clochette à l’entrée du living, bref, autant de petits détails qui me permettent de garder les pieds sur terre en me situant géographiquement dans l’espace.
La radio marche ? Elle me permet de situer la baie qui sépare la salle à manger de la cuisine.
La télé ? C’est le coin à gauche du salon.
La chaîne hi-fi ? C’est les haut-parleurs de part et d’autre du grand canapé, même que, lorsque je me rends tout seul aux toilettes, je demande systématiquement qu’on ne coupe pas la musique pendant mon expédition.

De la raison aussi de ma demande d’un fond sonore musical quasi permanent.
Par Bèrlebus, à 14:44 :: Au jour, le jour :: #588 :: 9 commentaires
 

vendredi 16 juin 2006

508. A papa, de dire…

- A papa, de dire : « Tu ne dois pas avoir peur ! »
- A maman, de dire : « Tu ne vas pas aller chez Marie-Anne. C’est une blague ! »
- A Eva, de dire : « Tout va bien, mon Chouchounet que j’aime »

Cinquante, cent fois par jours…

Parfois, ils acceptent mes requêtes, parfois non.
Commence alors le jeu du chat et de la souris :
- J’ai bien entendu, Lou.
- Quoi ?
- Ce que tu as dit.
- Qu’est ce que j’ai dit ?
- Qu’est ce que tu as dit ?
- Que je ne dois pas avoir peur, parce que je suis un grand garçon et que je ne vais pas aller chez Marie-Anne.
- Exactement !
- A papa, de dire : « Tu es un grand garçon ».
- Je ne suis pas un « répéteur », Lou !
- Pourquoi ?
- Parce que je suis un être humain qui réfléchit. Je ne suis pas une machine.
- Alors, à papa, de dire : « tout va bien, tu n’iras plus chez Marie-Anne.
- C’est vrai… Mais si on parlait d’autre chose, Chounet. Il ne faut plus penser à cela.
J’veux bien, moi, mais je ne parviens pas à le sortir de ma tête.
Comme un disque griffé qui butte au même endroit.
Et puis j’aime tant cette forme de communication contrôlée, rassurante.

Quand je rencontre quelqu’un, je le jauge immédiatement, d’entrée de jeu :
- A Patrick, de dire : « Madina, va dans le bus ! »
Et mes vieux de me corriger quand ils sont à mes côtés :
- Loulou, dis d’abord bonjour à Patrick.
A la va-vite :
- Bonjour, Patrick. A Patrick de dire : « Madina va dans le bus ».
- Lou, Patrick ne connaît pas Madina ! Tu dois lui expliquer qui c’est.

Ils sont fatigants, mes vieux.
Par Bèrlebus, à 10:29 :: Au jour, le jour :: #587 :: 6 commentaires
 

lundi 12 juin 2006

507. Les rimes de la fête des pères.

Papa.

Quand mon papa n’est pas là,
Alors je joue au gros bêta.
Je ne veux pas mettre mon pyjama
Mais je veux écrire des charabias.
J’aime quand tu me prends dans tes bras
Comme un petit chat.

Mais je n’aime pas quand je ne t’entends pas.
J’aime autant maman que toi.
Tu écoutes Jean-Louis Murat.
J’adore ça.

Hé, c’est gai de faire des rimes, même si… papa n’écoute plus Jean-Louis Murat depuis longtemps !

Photo (légende : un texte en braille dactylographié par Lou, plus une photo sur cadre des classes de mer, plus un porte-clé mural représentant un filet de pêche et un phare)
fête des pères
Par Bèrlebus, à 12:21 :: Au jour, le jour :: #586 :: 11 commentaires
 

jeudi 8 juin 2006

506. Charabia

C’est si gai d’écrire n’importe quoi !

(Légende : Un travail en classe sur la machine perkins :
lairoucéssapuzalirté ca éea po ra ri lé co ali pu sa mu plu cru clu bru blablabla c'est du charabia.)

photo :

charabia braille

Décryptage : Lou-la-malice préférant le ludique au sérieux, son instituteur l'a pris aux mots et a dactylographié ce que Lou lui a dicté... puis le lui a fait lire.
Par Bèrlebus, à 10:02 :: Sans parole :: #585 :: 10 commentaires
 

lundi 5 juin 2006

505. Le retour des tondeuses !

C’est le retour des tondeuses !
Même que j’ai pu les réécouter, car j’ai demandé à papa de les enregistrer avec sa caméra.

P.S. : Nouvelle galerie de photo : « En écoutant les tondeuses » ;-)

Photos :
Le petit prince et les tondeuses

Le petit prince et le casque
Par Bèrlebus, à 17:02 :: Sans parole :: #584 :: 8 commentaires
 


vendredi 2 juin 2006

504. La Dolce Vita

Ah, les privilèges d’un enfant malade !
Et mieux encore, lorsque ce n’est qu’une question de fièvre et que l’on pète néanmoins la forme.

Bon, je reconnais que mercredi matin, sur l’instant, je n’en menais pas large lorsque j’ai été réveillé par une indigestion et 39,5 de fièvre, mais le déploiement de prévenance et de douceur auquel j’ai droit en de telles circonstances, m’attire irrésistiblement au mimétisme.
C’est l’instant « Roudoudou », charnel et câlineux, posé jusqu’au timbre de la voix.
Tantôt je devance la formulation de ces phrases qui me rassurent, tantôt je les répète encore et encore, profitant même parfois de la situation pour en demander et redemander :
- A maman de dire : « Tout va bien… Ça va aller, tu sais ! Tu ne dois pas avoir peur. A maman !»
Hé, hé, en pareille situation, ils ne peuvent me le refuser… enfin, pas tout le temps.

Bref, comme mes parents devaient tous les deux travailler ce jour-là, j’ai passé la journée chez mes grands-parents.

Hier, papa étant disponible, je suis par contre resté à la maison avec lui pendant que maman recevait ses patients.
Leur coup de sonnette à la porte ponctuait chaque heure.
- Maman ?
- Mais non, Lou, c’est le patient de maman qui monte les escaliers.
- Maman ?
- Non, ça, c’est la patiente précédente qui s’en va.
- Elle arrive quand, maman ?
- Dans deux heures.
Pendant ce temps là, confortablement installé dans le canapé du salon, on s’est payé « Archive », « Grand Corps Malade », « Tryo », re-« Tryo » et re-« Archive », le tout ponctué régulièrement de câlins et doudouces-qui-chatouillent.

L’après-midi, j’ai même eu le droit de faire la sieste avec papa dans leur grand lit.
Enfin… de sieste, il fut plutôt question de petits monologues chuchotés pendant que papa essayait de se reposer. J’en ai même profité pour réviser quelques notions apprises en classe :
- Alors… il y a l’assiette, le verre, la cuillère, la fourchette, la casserole, le bol, la cuisinière, l’évier, le couteau, le frigo, la machine à laver, le four euh…
- Dodo, Loulou !

- Papa, je vais te faire des doudouces sur les omoplates.
Ce que je.

- Papa ? La bonne petite couette toute douce !
- Chounet, essaye de te reposer un peu.

- Et je ne vais plus aller chez Marie-Anne, hein ? C’était une blague, hein, papa ?
De sommeil, il ne fut point question.

Y’a pas à dire, c’est cool quand on est juste un petit peu malade. Et qu’importe le manque d’appétit.

N.D.L.A. : La cinquantième lettre à Lou fait écho à cet article.
Par Bèrlebus, à 10:01 :: Au jour, le jour :: #583 :: 6 commentaires
 
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