Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Enregistrer dans mon disque dur et reproduire. Telles sont ma passion et ma saveur sur cette terre. Je suis le “recorder” et plus que jamais, le “player”.
Depuis que j’ai chanté avec Maurane – nous avions passé trente-cinq minutes ensemble derrière le piano, mais cela, le reportage ne le montre pas -, je ne cesse de travailler ma voix et d’essayer de nouvelles nuances, de nouveaux sons. Que ce soit en chantant derrière mon nouveau piano - j’imite alors ses tremolos ou sa voix chaude de Bèrlebus- , ou que ce soit au gré de mes imitations qui occupent une bonne partie du reste de mon temps.
- Ecoute, papa, comme j’imite bien… Rajoutez en fin phrase, au choix :
- Dis, Lou, sais-tu pourquoi tu as congé aujourd’hui ? - Oui, parce c’est la guerre à l’école.
(…S’en suit un premier petit cours d’histoire et de mathématique - 1914 / 1918… il y a nonante ans - , et une première discussion sur le sens de la guerre. Un truc qui dépasse mon entendement.)
Une journée de répit pour mes parents. Je suis chez Zabeth et tout va bien lorsqu’au début de l’après-midi, une personne vient sonner à la porte et annonce qu’il y a un incendie dans une chambre de la maison voisine.
Evacuation de la maison, tensions palpables tout autour de moi, la peur de l’alarme incendie
, l’arrivée des pompiers, de la police… Un besoin infini d’être rassuré, d’être simplement protégé de ces mauvaises surprises de la vie. Et quand le feu est rapidement maîtrisé, vient le besoin de parler à papa et maman.
Au téléphone, je fais le grand et tente de bien structurer le récit. J’ai conscience de l’importance de l’événement : - Tu te rends compte, dis, la chambre brûlait dans le jardin ! (je voulais dire : chez les Dujardin… mais avec un nom pareil !) Papa et maman me rassurent en tenant leurs propos habituels : c’est du passé, cela arrive et il suffit de rester calme. C’est fini et tout va de nouveau bien.
Nous tentons ensuite de faire une sieste, Zabeth et moi, pour poser toutes les émotions. Puis viennent les retrouvailles, avec Papa et Maman. Ce n’est plus qu’un mauvais souvenir.
Ainsi est aussi faite la vie et chaque événement me fait grandir.