Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Us et coutume ? - Plus que trois cuillères, maman ! - Je te donne trois bisous. - Un dernier Choco-As, maman. C’est le troisième ! Je te jure que c’est le troisième ! (on peut toujours essayer, non ?)
Une échéance ? - Je viens au bain dans trois minutes… - Je compte jusque trois… Etc…
Pourquoi, me demanderez-vous ? Après enquête et réflexion de mes vieux –je peine personnellement à trouver des explications rationnelles-, ils ont constaté que ce chiffre me collait à la peau. Tout d’abord, je suis le troisième de la fratrie. Ensuite, il y a mon groupe rock favori : « Muse »… car ils sont trois et cela ne m’a pas échappé. On peut citer aussi mon conte favori de quand j’étais petit : les 3 petits cochons. Au goûter, je mange généralement trois biscuits après le(s) fruit(s). Enfin, le chiffre trois représente l’échéance.
Du coup, je ponctue ma vie de chiffres trois à toutes les sauces : - Un, deux, trois, je mets trois fois mes doigts dans la bouche (comme ça, pour le plaisir). - Moua, moua, moua : je te fais trois bisous, maman. - Papa ? Je bois trois fois (trois gorgées, ce que je.) - On joue à s’écraser trois fois ! - 1, 2, 3, je fais passer mon petit orteil au dessus de son voisin pour enfiler mes chaussures. - Tu peux me remettre trois fois le morceau de Charles Loos ? - Moi, je suis chiffre trois. Et toi, papa ?
Je vous assure, la vie est belle plutôt trois fois qu’une !
Descriptif de la photo : Un bricolage que j’ai accepté de faire au « groupe de jour » de l’école. Une étable à ma façon, avec… le mouton. Je lui ai fait un mur, un toit, la paille, sa fourrure de laine, la tête, les oreilles, les pattes et même les yeux et la bouche.
Lorsqu’il faut me chausser de chaussures ou de pantoufles, je demande systématiquement à papa ou maman d’attendre. Je saisis mon pied, compte « un, deux, trois », puis fais passer mon petit orteil au dessus de son voisin. Pas question qu’il en soit autrement. Une fois mon pied chaussé, mon petit orteil retrouve sa place aux côtés de ses compères.
Samedi après-midi. Dans le fauteuil. - Je veux mon Furby qui a les piles usées ! - Non, Lou. Tu as déjà joué deux fois avec lui aujourd’hui. - Je veux mon Furby ! - Non, Loulou… On peut jouer à plein d’autres choses… - NON ! - SI… - NOOON ! - Si, et cela ne sert à rien de t’énerver. - Va t’en, papa ! - Je m’en vais, si j’en ai envie. Tu n’es pas le chef et tu ne me parles pas comme ça. Il reste zen. Cela m’énerve d’autant plus. - Et je vais pousser papa. Je feins de le faire. En réalité, je le fais, pas très fort. - Loulou, tu arrêtes ou je vais me fâcher. Je ne l’entends pas et récidive. Aussitôt, sa grosse voix me surprend, malgré l’annonce. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas vibré dans mes tympans. Je me renfrogne en contrebas du canapé. - Vas te faire foutre ! Je vais te taper, te pincer. Ce que je, avec légèreté, l’intention n’étant pas de faire vraiment mal.