Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Cela fait à peine six mois que maman a réussi à me faire avaler un premier dessert. Si, si, vous avez bien lu : les desserts, c’est pas mon truc - tout comme les bonbons, d’ailleurs-. Une question de goût ? De ne pas aimer le sucré ? Nenni, c’est juste une question de consistance… et de méfiance. Avec moi, pas question de me faire avaler n’importe quelle texture, et pour cause : à ne pas voir de quoi les aliments sont faits, je stresse à la moindre perception gustative déplaisante – un vieux souvenir d’une panique suite à un morceau de tartine resté collé à mon palais -. Conclusion : on ne change pas ainsi mes petites habitudes culinaires. Les trucs trop liquides, trop durs ou collants sont immédiatement rejetés.
Il y a six mois donc, maman m’a persuadé de goûter un petit pot de crème à la vanille… que j’ai adoré.
Comme à mon habitude en pareille situation, je l’ai tout de suite adopté au point d’en réclamer quotidiennement ma dose à la fin de chaque dîner chaud.
Il y a deux mois, après un forcing parental digne d’une bataille de tranchée, mes vieux m’ont obligé à alterner la crème vanille avec un yoghourt. - Non, Loulou, tu dois apprendre à manger d’autres choses ! Contraint, je m’efforce depuis lors de vider le yoghourt un jour sur deux, en tenant moi-même l’agenda : - Hier, c’était un yoghourt, donc aujourd’hui, je peux avoir ma crème à la vanille !