Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
- A papa, de dire : « Tu ne dois pas avoir peur ! » - A maman, de dire : « Tu ne vas pas aller chez Marie-Anne. C’est une blague ! » - A Eva, de dire : « Tout va bien, mon Chouchounet que j’aime »
Cinquante, cent fois par jours…
Parfois, ils acceptent mes requêtes, parfois non. Commence alors le jeu du chat et de la souris : - J’ai bien entendu, Lou. - Quoi ? - Ce que tu as dit. - Qu’est ce que j’ai dit ? - Qu’est ce que tu as dit ? - Que je ne dois pas avoir peur, parce que je suis un grand garçon et que je ne vais pas aller chez Marie-Anne. - Exactement ! - A papa, de dire : « Tu es un grand garçon ». - Je ne suis pas un « répéteur », Lou ! - Pourquoi ? - Parce que je suis un être humain qui réfléchit. Je ne suis pas une machine. - Alors, à papa, de dire : « tout va bien, tu n’iras plus chez Marie-Anne. - C’est vrai… Mais si on parlait d’autre chose, Chounet. Il ne faut plus penser à cela. J’veux bien, moi, mais je ne parviens pas à le sortir de ma tête. Comme un disque griffé qui butte au même endroit. Et puis j’aime tant cette forme de communication contrôlée, rassurante.
Quand je rencontre quelqu’un, je le jauge immédiatement, d’entrée de jeu : - A Patrick, de dire : « Madina, va dans le bus ! » Et mes vieux de me corriger quand ils sont à mes côtés : - Loulou, dis d’abord bonjour à Patrick. A la va-vite : - Bonjour, Patrick. A Patrick de dire : « Madina va dans le bus ». - Lou, Patrick ne connaît pas Madina ! Tu dois lui expliquer qui c’est.