Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Les épaules de papa, c'est toujours pas ça... Y peut toujours pas me faire des cabrioles comme par le passé. Ça me manque ! Alors de temps à autres, il fait une exception et on se défonce cinq minutes. J'l'entends me dire de faire attention quand même, ce que je fais après lui avoir donné un bisou sur son épaule.
L'autre jour, lorsque je suis venu lui dire bonsoir dans son bureau, j'l'ai entendu se plaindre à maman. Il avait l'air d'avoir très très mal. Alors je lui ai demandé : "T'as mal aux épaules, papa ?" Il m'a confirmé. Je l'ai alors serré très fort dans mes bras (j'étais sur ses genoux) et lui ai dit avec un voix toute gentille : "Tu es malade, alors ? ... Alors tu dois prendre ta température, tsé." Lui et maman se sont mis à rire... Du coup moi aussi, même si j'ai pas pigé la vanne que j'ai faite. Papa m'a expliqué qu'on pouvait avoir un bobo ou être malade sans avoir de la fièvre. J'savais pas... Moi : "Alors, tu dois prendre des médicaments !" Papa m'a remercié pour mes précieux conseils et fait un énorme câlin. Il m'a enfin soufflé dans l'oreille une énorme déclaration d'amour. Il m'a dit qu'il était tout content de me voir être attentif aux autres. C'est vrai que c'est une grande évolution dans mon caractère : ça me plaît de plus en plus d'écouter. Vraiment. Attentivement. Pour pouvoir réagir. Pas comme un perroquet qui reproduit ce qu'il entend... Ça, je le laisse de plus en plus à mon pote l'éléphant.
Les choses tombent bien parfois. Maman et Papa m'ont ramené un cadeau de Venise : un chapeau avec des grelots.
Finalement, j'aime bien quand ils partent paske non seulement je m'amuse bien chez mes grands-parents, mais en plus, ils nous ramènent à chaque fois un cadeau.
Comme d'hab., j'ai d'abord été très curieux lorsqu'ils m'ont parlé d'un cadeau. Comme tous les enfants, ce mot fait maintenant "tilt" dans ma tête. Comme d'hab., une fois qu'il a fallu le toucher puis le mettre sur la tête, j'ai entonné mon petit refrain : "J'ai peur !", avant d'accepter de le mettre sur ma tête. La suite ? Devinez... "A papa de mettre le chapeau... Maintenant à Loulou... A papa... Au Petit Chien Courage... A papa... A Monsieur René... A maman..." et à mon nouveau pote imaginaire : Saint Nicolas.