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lundi 17 mars 2008 |
618. Chronique du temps qui passe 47 |
Je suis malade. Deuxième fois en quinze jour. Un gastro d'enfer. Probablement perturbé par l'absence prolongée à l'école de Monsieur Guy, mon instituteur, malade lui aussi. Pourtant cela se passe bien avec Sandra, sa remplaçante. Elle me donne des devoirs qui me font rire parce qu'elle commet des erreurs exprès en changeant des mots dans une phrase, genre : "Méga ( mon chien
) aime bien Jean-François ( mon docteur)" puis "Jean-François est mon vétérinaire". Ça me donnerait presque l'envie de faire mes (rares) devoirs. Bref, je me suis vidé les tripes par en haut à trois reprises dans mon lit, la nuit de samedi à dimanche. Je n'aime pas ça, mais papa et maman ont veillé sur moi une bonne partie de la nuit et m'ont rassuré. Depuis lors, cela va mieux mais je me traîne un petit peu dans le fauteuil où je demande à écouter de la musique, des histoires ou les C.D. "de ma vie" que papa m'a gravé. A d'autres moment, je demande à jouer sur mon synthé. Je retrouve alors, le temps de l'instant, mes couleurs et ma joie de vivre. Ce lundi après-midi, je me suis assoupi dans le fauteuil. Une heure, deux heures… trois heures. D'un sommeil profond où je n'entends plus le monde extérieur. Ainsi, je ne sais pendant combien de temps papa et maman ont tenté de me réveiller. - Loulou ? Loulou… - Mais c'est qu'il dort profondément, ce Chouchounet ! - Coucou mon Loulou qui a bien dormi ! Papa s'est même mis à me caresser les tempes pour me donner des frissons en psalmodiant une de mes phrases préférées lorsqu'on joue à s'en faire: - Bus, dis : frisson ! (Le but de ce jeu étant d'essayer de prononcer le mot "frisson" au moment fatidique, ce qui donne généralement : "frichon, richon, héééérichon" "rrrrrr…" etc.) - Mais il est tout endormi, ce garçon ! … Il paraît qu'ils ont tenté en vain de me sortir de mon sommeil, de manière de plus en plus dynamique. Moi, pendant ce temps, je faisais le mort. Rien, nada, aucune réaction, le souffle lourd. Je me serais même mis à ronfler.
Ben oui, quand je dors, je dors .
Papa s'est alors levé du fauteuil et s'est adressé tout doucement à maman puis à moi : - Bon, je te laisse continuer, je monte travailler… A tout à l'heure mon Chouchounet. L'entendant s'éloigner, ni une, ni deux, je me suis mis à parler : - Papa, tu veux bien faire Giuliano dans les escaliers ? !!! J'ai entendu mes vieux partir dans un de ces fous rires !
Décodeur : Il y a quelques mois, un couple d'amis nous a rejoint dans la maison des Ardennes. Ils avaient un fils, Giuliano, qui était handicapé et qui perdait tout le temps son sac. Et cela l'énervait. Enervement, plus timbre de voix particulier dans ses plaintes, plus le fait qu'il n'articulait pas très bien : il n'en faut pas plus pour que cela m'impressionne, me stresse un peu et que, selon ma logique, j'intègre aussitôt Giuliano dans ma galerie d'imitation (parfaite) de personnages réels ou imaginaires. Ainsi, depuis lors, je me suis mis à l'imiter : - M'allez, il est oùuuu mon saaaaac... Je déteste la Wallonie et je trouve pas mon sac. Mais il est oùùùùùù ? Noooon, il n'est pas dans les escalierrrrrs. Aussitôt, j'ai aussi demandé à papa de jouer à faire "Giuliano qui cherche son sac". Un chat ne faisant pas un chien, il l'imite aussi parfaitement. Sans doute que je tiens aussi de lui ce plaisir d'imiter ou d'inventer des sons avec sa voix. Et comme depuis quelques mois, papa avait beaucoup de travail et descendait tous les jours pour passer un bref moment avec moi à mon retour de l'école, s'est instauré le jeu de "Giuliano" à chaque fois qu'il remontait dans son bureau, histoire de prolonger au maximum l'instant avec lui. Ainsi, quasi quotidiennement –hélas, il m'a une fois de plus mis des limites, trouvant qu'on le faisait trop systématiquement -, lorsque papa monte les escaliers, il fait, à ma demande, Giuliano qui a perdu son sac : il se plaint, gémit en montant lourdement les marches pendant que je fais Jordi qui insulte Giuliano et se moque de lui, de son sac etc., ce qui, bien entendu, énerve, fait gémir et pleurer encore plus Giuliano. C.Q.F.D.
Il est donc monté en jouant le jeu, pendant que, de mon côté, je lui répondais dans un demi sommeil : - Putain, péter la gueule à Giuliano ! Tu n'auras pas ton sac… Et de l'entendre geindre de plus belle et moi, d'en rajouter une couche.A peine a t-il réintégré son antre, que je me suis assoupi à nouveau.
Il faudra encore un bon quart d'heure pour me voir émerger, la parenthèse Giuliano exceptée.
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Par Bèrlebus :: lundi 17 mars 2008 à 21:06 :: Au jour, le jour
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Vos commentaires |
Ne tinkiete Pas Petit Farceure Tu guerira
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Le mercredi 19 mars 2008 à 21:11,
commentaire par
Aydan
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J'espère que tu vas mieux, et que tu n'as pas refilé la gastro à toute la famille.
reposes toi bien pendant les vacances pour revenir en pleine forme
Bisous |
Le jeudi 20 mars 2008 à 13:21,
commentaire par
monique
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Toujours aussi craquant, même malade, il arrive à nous faire rire...
J'espère que ce méchant virus a pris la fuite et te laissera tranquille!!!
Les vacances sont proches, 15 jours de détente, n'est-ce pas Chouchounet...
Bizzzzzzz |
Le jeudi 20 mars 2008 à 19:03,
commentaire par
ANDREE
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Lou va bien. Ce n'est plus qu'un mauvais souvenir !
...et effectivement bientôt en vacances. |
Le vendredi 21 mars 2008 à 09:37,
commentaire par
Luc
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Coucou Loulou!
Je suis bien contente d’apprendre que tu vas mieux.
Quand à ton nouveau pote Guiliano, qui fait à son tour partie de ta galerie, ça m’a bien fait rire, je m’imagine la scène … Qui des deux s’amuse le plus ? Toi … ou papa ?
Mais il n’y pas que ça, j’ai bien écouté tes ‘morceaux favoris du moment’ que tu joues sur ton synthé, et bien: chapeau l’artiste! Epatant ! Papa et maman vont sûrement être obligé d’acheter bientôt une armoire de plus pour ranger tes CD’s sur laquelle il serait inscrit en braille: «Répertoire d’un Petit Prince et Grand Artiste» ou quelque chose dans le genre …
Mais dis moi, tu dois être super content que papa est à nouveau un peu plus disponible. De plus que c’est le début des vacances de Paques.
Peut-être que vous aller dans la maison des Ardennes, « The place to be » pour jouer à Guiliano qui perd son sac. Amusez vous bien !
Gros bisous au musicien-frissonneur et toute la tribue.
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Le vendredi 21 mars 2008 à 14:43,
commentaire par
Lili
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Lili, tu as tout deviné et compris !
Luc |
Le vendredi 28 mars 2008 à 12:43,
commentaire par
Luc
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