Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Imaginez : La fête annuelle de la rue : avec les voisins des tables partout, un trampoline, mon synthétiseur et… une batterie ! Si, si, pour la première fois, il y avait un groupe de musiciens qui était là pour faire un concert.
Dès que j’ai entendu le batteur régler ses instruments, mon sourire banane s’est figé sur mon visage. Ni une, ni deux, papa a été lui demander si je pouvais tâter de son instrument, ce qu’il accepta gentiment. A peine installé, j’ai écouté attentivement toutes les explications, laissant mes mains tenant les baguettes se faire guider : de la position des caisses claires, des timbales, de la pédale de la grosse caisse à celle du charleston.
Francisco, car tel est le nom du batteur, a alors voulu m’expliquer un rythme de base : - Regarde, Lou : tu fais « boum – tchack – boum – tchak… ». Une fois la grosse caisse et une fois la caisse claire. Tout de go : - Non, écoute, ça c’est mieux. Et votre musicien de service d’enchaîner en alternance deux coups de grosses caisses suivi d’un coup de caisse claire, puis un seul coup de chaque, et rebelotte. « Boum - tchak, boum - boum – tchak, boum – tchak, boum – boum – tchak », comme « we will rock you » de Queen. Alors que c’était mon tout premier contact avec une batterie, j’ai commencer à synchroniser mes mouvements avec une aisance stupéfiante : pied droit pour la grosse caisse, pied gauche pour le charleston et mes mains pour se promener d’une caisse claire aux timbales. - Ecoute, papa, je vais imiter Tryo ! Francisco était bleuffé. - Hé, c’est drôle parce que Muse, il fait comme cela !
Une bonne demie heure de pure bonheur.
Lorsque Francisco m’a ensuite proposé que nous jouions ensemble, lui à la batterie et moi au synthé, il n’a pas fallu me le dire deux fois. Le temps de raccorder mon clavier à l’amplification, nous sommes parti dans une « Jam session » sous le regard éberlué des gens de la rue. Pas besoin de causer entre nous pour être « en place » comme on dit dans le jargon : faut dire qu’en matière de rythme, je suis un métronome, même que je me balance non stop comme Ray Charles.
Conclusion, j’ai épaté la galerie et surtout, j’ai pris un pied pas possible.