Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Chui à table occupé à manger mon goûter lorsque papa rentre de son travail. Il s'accroupit à côté de moi. On se fait des bisous et des câlins quand soudain je pose ma main sur son gros pif. L'air de rien, pendant qu'on cause, j'me mets à prendre la mesure de la taille de son appendice nasal en promenant mon doigt sur l'énorme protubérance. - Tu touches mon nez, Lou ? J'répond pas. - J'ai un gros nez, hein ? ... No comment. - C'est la première fois que tu touches comme cela mon visage... J'déplace mes doigts. - Ça c'est les yeux de papa. Et où sont mes oreilles ? J'les trouve tout de suite (il me prends pour un imbécile ou quoi ?). J'fais un tour alors par ses cheveux (ils sont tout doux), son front, bref, j'entame pour la première fois de ma vie la visite systématique du faciès de mon père. - Et il est où ton cou, papa ? N'attendant pas de réponse, j'm'y rends. - Là, c'est ton dos... Revenant à son visage : - Tu dois te raser, papa ! - C'est juste, Lou, pour une fois je me suis pas rasé. Ayant envie de passer à autre chose, je souffle malicieusement : - Le fauteuil qui pleure... La réponse ne se fait pas attendre : ses doigts se glissent dans mon cou pour me chatouiller. J'me marre. - Plus, plus ! Il s'arrête, je le provoque à nouveau : - Le fauteuil qui pleure...