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vendredi 30 novembre 2007 |
606. Mon dico perso |
J’aime formuler les choses à ma manière. Et tant pis si, à vos yeux, cela vous semble incohérent. Ainsi, souvenez-vous, ma passion pour le papa mouton m’amenait à appeler tout animal domestique « un papa mouton », quand bien même il s’agissait par exemple d’une vache et que je le savais très bien. Maintenant que Méga, notre chienne, a jeté le papa mouton aux oubliettes, il en va de même : je mets Méga à toutes les sauces.
Mais mon petit dico perso est aussi riche d’expressions savoureuses et toutes personnelles. S’il s’agit de parler d’un rêve ou de l’imagination, je dirai : « j’ai imaginé la caméra de papa qui… ». Mes vieux ont beau m’expliquer qu’il n’y a pas besoin de dire « la caméra » pour parler de l’imagination ou du rêve, je m’en contrefous. Pour moi, la caméra de papa, c’est LA référence en terme de restitution des choses. Ben oui, c’est logique avec le film qu’il a fait sur moi et les enregistrements qu’il fait à ma demande.
Autre exemple, s’il s’agit d’écouter les bruits ambiants quand je suis dans mon lit, je dirai : « Je vais écouter le monsieur de la voierie ». Une fois encore, l’origine de cette expression est toute simple : tous les mardis et jeudis, de grand matin, j’entends, du fond de mon lit, passer le camion de la voierie dans la rue, avec le bruit grinçant de la benne et les éboueurs qui parlent à haute voix. J’adore, au même titre que le ferrailleur. Le terme est donc devenu générique pour toutes les ambiances que j’écoute dans mon lit, le matin avant le lever ou le soir avant de m’endormir.
Ainsi, quand mes vieux m’ont annoncé que samedi soir, des amis viendront à la maison pour l’anniversaire de maman, j’ai exulté : - Chouette, je pourrai écouter le monsieur de la voierie dans mon lit ! |
Par Bèrlebus,
à 11:14 :: Un monde à moi
:: #692
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samedi 17 novembre 2007 |
604. Leçon de gros mots en wallon |
C’est bien connu, les grands-parents et les baby-sitters peuvent tout se permettre. C’est le privilège de l’exception et du droit de faire aussi la « fête » quand les vieux s’en vont faire la bringue ailleurs.
Ainsi, j’adore Zoé, ma baby-sitter attitrée. Il faut dire qu’avec elle, s’est progressivement mis en place des rituels comme les tartines au miel avant d’aller au lit, ou de grandes « déconnades », tel imiter Jordi qui éructe ses gros mots, au point qu’il lui est déjà arrivé de se retrouver presque aphone d’avoir ainsi hurlé pour mon plus grand plaisir. Quand le chat n’est pas là, les souris danse, comme on dit, et je peux vous assurer qu’en l’absence de mes vieux, je ne m’en prive pas.
Samedi dernier, au lendemain d’un baby-sitting, quelle ne fut pas la surprise de maman, lorsqu’à mon lever du lit, je lui ai dit : - Ecoute, maman : quéne arètche ti chal, d’jà une tchèsse come a sèyè avou to çoulà ! Ce qui veut dire : « Quel boucan ici, j’ai une tête comme un sceau avec tout ça ! ». Ben oui, d’origine liégeoise, elle s’est mise en tête de m’apprendre des gros mots en wallon afin d’étoffer le répertoire de Jordi. Avantage indéniable : tout le monde ne comprend pas ! Et comme, à l’inverse des choses qui ne m’intéressent pas, j’ai une mémoire prodigieuse pour ce qui me plaît, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, mais d’un aveugle friand de saveurs sonores. Maman riant un bon coup, je lui ai fait étalage de mes nouvelles connaissances en wallon avec une autre expression : - D’j’ène a plein l’cou di totes tes conrèye ! Ce qui veut dire : J’en plein le c.. de toutes tes conneries !
Les langues font parties de ces saveurs de la vie que j’apprécie par dessus tout. Il faudra que je vous parle à ce propos de mon chauffeur du bus. Il est turc.
Moi, j’aime la différence. C’est toute la richesse sonore de ce monde. |
Par Bèrlebus,
à 12:31 :: Un monde à moi
:: #690
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lundi 12 novembre 2007 |
603. L’histoire de « l’eau du bus » (Vidéos) |
(NDLA : j’avais évoqué dans un article précédent une étrange histoire de « L’eau du bus ». Levons donc le voile sur ce mystère.)
On ne modifie pas ainsi mes us et coutumes. Disons simplement qu’avec le temps, se produisent de petites évolutions voire des substitutions. Ainsi, depuis mon acceptation, il y a cinq ans, de manger avec papa, suite à ma peur liée à une absence prolongée de maman, la tradition veut que lors de ces repas, le paternel se fende d’une histoire pour occuper le temps*. Tous les dimanches matins – là aussi, il s’agit d’une tradition qu’il n’est pas question de changer sans motif valable-, je prends donc un petit déjeuner avec lui, rythmée par un récit qui se doit d’être drôle. Si, par le passé, Monsieur René et le Petit Chien Courage en étaient les héros, cela fait des mois qu’ils ont été remplacés par Jordi et tutti quanti. Quant à l’histoire elle-même, j’ai jeté mon dévolu sur le récit le plus abracadabrantesque** que l’on puisse imaginer. C’est moi qui ait eu l’idée d’inscrire le bus qui me ramène quotidiennement de l’école comme décor. C’était à l’époque où je connus quelques déboires lors des retours à la maison. Une catharsis en somme.lire la suite |
Par Bèrlebus,
à 12:22 :: Un monde à moi
:: #689
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