Lettres à Lou
  Le regard d'un papa sur son petit prince pas comme les autres, sur la vie, l'éducation, l'amour.
 

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A propos des lettres à Lou


Cela faisait des mois que je ruminais ce projet et rédigeais ces articles que sans cesse je retravaillais.
Si le journal de Lou raconte sa vie et sa perception des choses, même s'il est clair que c'est moi (son papa) qui opère le "transfert" en essayant d'imaginer et retranscrire ce qu'il pense et sa perception de la vie,
Cette page ("Lettres à Lou") , sera ma perception de lui, mes réflexions et autres questionnements.
L'un et l'autre sont en étroite interaction.
Bonne lecture.

Luc Boland
 

L'annonce de naissance de Lou


Ta venue parmi nous n'est pas un hasard...
Mais cela, je te l'expliquerai un jour.
C'est un fameux puzzle.
Parmi toutes les pièces à mettre dans le dossier, il y a ton annonce de naissance (ci-dessous)
 
 

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Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
 

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mardi 26 septembre 2006

53. A tord ou a raison ?

(Article ne miroir du journal de Lou : 525. Parcours d’artistes.)

Le chantage.
Le mot est lâché.

Nous nous sommes toujours interdit d’utiliser cette méthode éducative qui, pour nous, est synonyme d’échec et d’arbitraire.
Le chantage veut dire que l’on est à cours d’argument, que nous n’aurions pas réussi à trouver des mots pour expliquer et convaincre.
« Si tu fais ça, tu auras ça ! »
Piteux, lamentable, et plus proche d’une méthode de dressage pour chien que de l’éducation.
Peut-on conditionner l’humain comme le chien de Pavlov ?

Et pourtant…
Face à certaines situations et de nombreuses obsessions qui occupent beaucoup ton esprit, et après avoir tout tenté pour te raisonner, nous n’avons trouvé que cette clé ultime pour doser et quantifier tes attentes et souhaits.
Actuellement, s’il ne tenait qu’à toi, tu écouterais les disques de « Muse » en boucle ou tu parlerais en permanence en imitant Jordi.

Et pourquoi ne pas te laisser faire ?
En regard à « Muse », ce serait faire fi d’un rapport social et communautaire où il convient de partager, en ce compris les envies et goûts musicaux de chacun.
Quant à tes imitations de Jordi, il en va de la santé de tes cordes vocales qui, depuis deux mois de sollicitations intenses, ont un timbre éraillé, usé.

Oui, je l’avoue, la condition est entré dans notre arsenal éducatif.
Jamais nous n’avions pratiqué cela avec tes sœurs.
Un glissement insidieux qui est né aussi de ton éternelle impatience, de ta difficulté de mesurer le temps qui passe et les échéances.
Un moyen enfin de te pousser à l’effort, au contrôle, car ta relation aux autres s’inscrit trop souvent en sens unique, en imposition de tes désirs.

Oui, nous te demandons de « faire le grand garçon » pour pouvoir, par exemple, écouter « Muse ».
Echec ? Faiblesse ? Erreur ?
Peut-être.
Je n’ai pas de réponse.

Enfin, il est curieux de constater que tu nous a aussi amené vers cette voie :
« Dis, maman, papa, si je fait « ça », est ce que je pourrais alors faire « ceci » ? »

La seule réflexion qui me vient à l’esprit est celle qu’avant tout, nous sommes et restons, ta maman et moi, humains.
…Et bien seuls face à toi.

(NDLA : un des nombreux objectifs de la Fondation Lou sera le financement d’un travail de recherche fondamentale avec Lou et si possible d’autres enfants comme lui, sur les effets de l’absence de septum dans le développement psychique.)
Par Luc Boland, à 09:53 :: Lettres à Lou :: #69 :: 11 commentaires
 


vendredi 15 septembre 2006

52. Errare

Oui, mon bonhomme…
Oui, on t’a « lâché la grappe » à propos de tes petits gestes répétitifs.
Oui on a vite abandonné.
C’était trop tôt. Beaucoup trop tôt.
Les signes ont été évidents.
L’explosion de ces conversations obsessionnelles et rituelles qui aboutissent, à chaque fois, avec cette impression insupportable d’avoir parlé à un mur, puisque tu remettras le sujet sur le tapis sous peu.

Oui, cinquante pour cent de tes rapport sociaux, en terme de conversations, s’inscrivent dans l’obsession, quelle qu’elle soit.
Avec nous et avec les autres.
Les personnes sont d’ailleurs bien souvent déstabilisées par ta manière spontanée et directive d’imposer un sujet.
- A toi de dire…
Ce n’est en rien de l’égoïsme.
Ce sentiment t’est étranger.
C’est ton blindage à toi, pour te protéger de la vie dont tu détestes l’inconnue.

Lorsque nous parvenons à effacer une obsession –vaincre, aimerais-je écrire-, une autre apparaît.

Mais tu progresses.
Et on se plantera encore de nombreuses fois avec toi.

Note en écho à l’article du journal de Lou : 522. Chronique du temps qui passe
Par Luc Boland, à 09:04 :: Lettres à Lou :: #68 :: 9 commentaires
 
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