Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
C’est bien connu, les grands-parents et les baby-sitters peuvent tout se permettre. C’est le privilège de l’exception et du droit de faire aussi la « fête » quand les vieux s’en vont faire la bringue ailleurs.
Ainsi, j’adore Zoé, ma baby-sitter attitrée. Il faut dire qu’avec elle, s’est progressivement mis en place des rituels comme les tartines au miel avant d’aller au lit, ou de grandes « déconnades », tel imiter Jordi qui éructe ses gros mots, au point qu’il lui est déjà arrivé de se retrouver presque aphone d’avoir ainsi hurlé pour mon plus grand plaisir. Quand le chat n’est pas là, les souris danse, comme on dit, et je peux vous assurer qu’en l’absence de mes vieux, je ne m’en prive pas.
Samedi dernier, au lendemain d’un baby-sitting, quelle ne fut pas la surprise de maman, lorsqu’à mon lever du lit, je lui ai dit : - Ecoute, maman : quéne arètche ti chal, d’jà une tchèsse come a sèyè avou to çoulà ! Ce qui veut dire : « Quel boucan ici, j’ai une tête comme un sceau avec tout ça ! ». Ben oui, d’origine liégeoise, elle s’est mise en tête de m’apprendre des gros mots en wallon afin d’étoffer le répertoire de Jordi. Avantage indéniable : tout le monde ne comprend pas ! Et comme, à l’inverse des choses qui ne m’intéressent pas, j’ai une mémoire prodigieuse pour ce qui me plaît, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, mais d’un aveugle friand de saveurs sonores. Maman riant un bon coup, je lui ai fait étalage de mes nouvelles connaissances en wallon avec une autre expression : - D’j’ène a plein l’cou di totes tes conrèye ! Ce qui veut dire : J’en plein le c.. de toutes tes conneries !
Les langues font parties de ces saveurs de la vie que j’apprécie par dessus tout. Il faudra que je vous parle à ce propos de mon chauffeur du bus. Il est turc.
Moi, j’aime la différence. C’est toute la richesse sonore de ce monde.