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jeudi 30 décembre 2004 |
350. Next step. |
Chai pas pourquoi, mais vacances ne riment pas avec farniente. A chaque fois, mes parents trouvent des trucs nouveaux à m'imposer.
Cette fois-ci, ils ont décidé que dorénavant je mangerai mes repas en même temps qu'eux. Si, si : fini, The End, Gedaan, mon festin de fin de journée, où après l'école, je m'enfile coup sur coup : le repas chaud, le goûter de fruits, et le souper de tartines.
Je suis donc prié de venir à table pour me joindre à eux. J'tente bien de résister – la perspective ne m'emballe pas du tout -, mais in fine, j'obéis. Encore heureux, ils ne m'obligent pas à manger. J'ai bien essayé aussi de m'en aller discrètement, mais ils m'ont repéré avec leur radar magique qu'ils appellent "yeux". Je suis donc, cloué sur ma chaise. Enfin, cloué... . Pour dire vrai, j'en profite pour essayer toutes les positions possibles qu'offre une chaise : passer un jambe par dessus le dossier, voir les deux, prendre appuis avec mon dos contre la table pour transformer la chaise en bascule, me mettre carrément à l'envers, bref, visiter le mobilier quoi... Viennent alors les éternelles mises en garde : "Attention, Lou, tu vas tomber" ou "La chaise va basculer" ou "Tu vas te casser la figure" etc. La réplique finale tombant comme un couperet : - Bon, maintenant ça suffit, Lou. Tu t'assieds correctement. Ce que je, si le ton ad hoc y est mis. - Dis maman, je peux m'asseoir sur la table ? - Non, tu le sais bien... Dis, à propos, tu veux une tartine ? - Non, je veux pas manger. J'pique une gueulante, juste pour rire et m'amuser à porter la voix (si, si !) : - Je veux de l'eauuuuuu ! - Lou tu arrêtes, c'est désagréable, et tu le demandes autrement. - De l'eau ! Du coup, maman ne m'écoute plus et cause avec papa comme si j'avais rien dis. - Maman, je peux avoir de l'eau, s'il te plaît ? - Tiens, chouchounet. - Merci. - Je te rappelle que si tu ne manges pas, il n'y aura rien avant le goûter de fruits, hein ? - Je veux pas manger...
Au troisième jour, d'une lutte sans merci où tous les sentiments étaient permis, du rire aux larmes, de grandes déclarations d'amour aux éclats de voix, j'ai mangé une première fois avec eux. Faut dire qu'entre ces repas, je me le tenais pour dit et ne réclamais pas à manger. J'essayais bien de me rattraper au goûter – ce repas se faisant en tête-à-tête avec maman et parfois papa - , mais y'avait pas de "rallonge tartines" après les fruits.
J'ai donc craqué, à midi. Pas grand chose la première fois, hein ! Juste une tartine.
Au quatrième jour, j'ai récidivé avec le repas chaud du soir. Après dix minutes de bouderie, j'ai hissé le drapeau blanc, en devançant la réplique de mes vieux : - Mais oui ! Tu vois que c'est gai de manger avec papa, maman et Eva. Tout va bien... Et j'ai becqueté.
Ce midi, au sixième jour, on en était plus qu'à un refus symbolique de cinq minutes. J'ai enfourné ensuite mes tartines en même temps qu'eux. J'devais bien attendre un peu, le temps que maman me fasse à la fois mes tartines et les siennes, et qu'elle mange aussi. Mais c'était cool : j' causais avec eux, de tout et de rien, parfois en déconnant un peu : - papa ? - oui ! - Caca sur ton doigt ! - Et toi, pipi sur la tête ! J'ai éclaté littéralement de rire... et la tartine dans ma bouche itou. On a même causé ce midi du métier de papa. Faut dire que je ne le vois précisément qu'aux repas en ce moment, tellement il a de travail tous les jours. Il m'a donc expliqué pourquoi il était pas disponible. Il m'a raconté son métier : inventer des histoires qu'on entend à la télévision. Du coup, j'ai fait le rapprochement avec celledu "petit canard perdu", qu'il m'avait enregistré sur une cassette audio, en raison d'une semaine absence, il y a deux ans : - C'est comme le petit canard dans l'enregistreur, papa ? - Oui, sauf que c'est pour la télévision. Ça m'a bien kiffé de comprendre enfin le métier de papa. Par contre, ce que je ne conceptualise pas encore, c'est : pourquoi faut-il travailler ? L'argent ? Mes vieux tentent bien de me l'expliquer, mais cela me paraît d'une complexité débile.
Vive les vacances...
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Par Bèrlebus :: jeudi 30 décembre 2004 à 18:06 :: Au jour, le jour
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Vos commentaires |
lire " in fine, j obéis" rend immensemment Heureuse Annick...à plat Sept Oct par trop d émotions de viE,MAIS redevenue à "ailes".....
bisous à chacun,
et tous mes voeux pour 2005!!! |
Le vendredi 31 décembre 2004 à 13:35,
commentaire par
annick
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Toi qui aimes les chansons ,petit prince, il y en a une qui pourrait t'aider à comprendre:
ça fait "c'est la monnaie qui dirige le monde, c'est la monnaie qui dirige la terre" (désolé, j'ai oublié le nom de l'interprète...)
Autre explication pour faire simple: sans argent, pas de Pschit! :p |
Le vendredi 31 décembre 2004 à 15:42,
commentaire par
RK
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Bonne année à vous tous |
Le samedi 1 janvier 2005 à 11:56,
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sioran
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Bonne et heureuse année 2005 Lou
ainsi qu'a toute ta famille
F. |
Le samedi 1 janvier 2005 à 13:04,
commentaire par
Miss F
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je vous souhaite plein de bonnes choses pour cette année 2005 
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Le samedi 1 janvier 2005 à 16:45,
commentaire par
dôm
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Merci à tous. |
Le samedi 1 janvier 2005 à 17:19,
commentaire par
Luc
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jai trop mal o coeur pr ce ptit lou, lé trooo mignon mais bon jconais une personne mal voyante et elle sen sors tres bien dans la vie jespere que ce qera pariel pour lui, bisous ! |
Le mercredi 16 novembre 2005 à 14:50,
commentaire par
marie
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