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Lettres à Lou |
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Le regard d'un papa sur son petit prince pas comme les autres, sur la vie, l'éducation, l'amour.
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jeudi 13 mars 2008 |
59. Une longue absence |
Mon petit bonhomme, cela fait des mois que je te suis bien indisponible, bien que nous ayons trouvé ensemble une belle complicité dans ces rares instants rien que pour toi. Des mois que j'ai mis à profit pour essayer de faire avancer les choses et aider tous les parents qui, comme nous, ont un enfant atteint de handicap. Le nom de la "Fondation Lou" ne t'est plus étranger, tant il occupe la place dans des conversations lors de nos repas, mais de là à comprendre ce que cela représente…
De la raison de cette lettre pour ce futur hypothétique où tu serais capable de lire et comprendre ces lignes.
J'ai décidé, avec ta maman, de fixer comme premier objectif de la Fondation Lou "le soutien moral aux parents "autour" du diagnostic de handicap de leur enfant". Car à l'analyse de la situation –tant en Belgique qu'en France et ailleurs -, une grande majorité de parents se retrouvent lâchés dans la nature sans aucune forme de soutien moral et/ou social. Or, il est impossible que des parents apprenant le handicap de leur enfant aillent bien. Tant de témoignages me sont ainsi parvenus depuis ces quatre années où je communique à propos de notre aventure avec toi. Il nous a semblé logique et fondamental d'essayer de faire bouger les choses en ce domaine, car des parents qui "vont mal", ne peuvent générer un enfant qui va bien, fusse-t-il handicapé. C'est le départ de la vie, d'une nouvelle vie qu'il convient d'accompagner, assister et aider.
Samedi passé, j'ai donc organisé un grand séminaire en guise d'état des lieux. 330 personnes ont répondu présents : parents, médecins, associations, services d'aide précoces ou d'accompagnement, psychologues, enseignants, éducateurs, représentants des pouvoirs publiques (qui nous soutiennent) etc. Ce fut une journée riche, intéressante, et les applaudissements rythmés des participants à la fin de la journée m'ont profondément ému et inondé de plaisir : nous avons eu raison de lancer ce vaste chantier.
Si cette journée est une première étape, que le chemin est encore long, que le travail à accomplir est énorme, je vais enfin avoir un peu plus de temps pour être un peu plus à tes côtés.
Bèrlebus. |
Par Luc Boland,
à 16:21 :: Lettres à Lou
:: #75
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