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Lettres à Lou |
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Le regard d'un papa sur son petit prince pas comme les autres, sur la vie, l'éducation, l'amour.
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mercredi 1 août 2007 |
56. Grosse fatigue |
Mon petit « Rain Man », Mon têtu bourricot, Te rends-tu compte de cette attention permanente et nécessaire, pour simplement canaliser tes émotions, ne pas te laisser t’enfermer dans des répétions sans fin ? Oui… et non. Tu te rends compte de nos oppositions. Tu tentes d’en comprendre les motivations que nous répétons inlassablement, mais « les autres », ces autres dont nous te parlons et qui justifient nos réactions, tu n’en as cure. Un tas de concept de vie ne veulent résolument pas s’inscrire dans ton cerveau. Tu prends la vie comme elle vient et te construis en permanence une réalité telle que tu la voudrais. Qu’il y ait six milliards d’êtres humains avec lesquels il faut vivre, que nous vivions sur un minuscule cailloux perdu dans l’espace, tout cela est sans intérêt pour toi. Personne, hormis peut-être certains lecteurs de ces pages, ne peuvent imaginer ce qu’est notre quotidien avec toi. Par moment, je me dis que c’est une aventure de fou, aux confins de la Raison. Car quelle est-elle, cette Raison ? Ta sincérité vaut elle moins que nos calculs permanents ?
Je t’aime, mon bonhomme, mais la vie avec toi est épuisante. Si le mot « vacances » signifie le relâche et le repos, ta présence nous en marque les limites. Puisse la suite de nos vacances, nous faire à tous le plus grand bien.
Article rédigé en miroir de l’article du journal de Lou de «Pas de vacances pour les braves». |
Par Luc Boland,
à 11:43 :: Lettres à Lou
:: #72
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