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Lettres à Lou |
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Le regard d'un papa sur son petit prince pas comme les autres, sur la vie, l'éducation, l'amour.
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vendredi 5 mars 2004 |
17. La mort des Petits Princes |
Mon Petit Prince,
Que j'aime t'appeler ainsi. Car tu es noble dans tes sentiments. Je l'ai déjà dit, mais je me plais à le répéter. Nous sommes ou avons tous été des petits princes. Seule la vie et son cortège de souffrances ou d'injustices nous ont destitués dans le regard des autres et dans l'image que nous avons de nous-même.
Mais il y a aussi le fait de grandir qui nous ôte ce privilège sacré. On devient homme ou femme, et le monde qui nous entoure ne nous laisse plus de place au rêve et à la noblesse des sentiments, ou si peu. Il nous faut devenir responsable, sérieux. On ne joue plus. Ni avec les mots, ni avec soi-même. Certains appellent cela être adulte.
Mais permets-moi de m'inscrire en faux par rapport à ce point de vue. Etre adulte n'est pas renier son âme d'enfant. Ceux qui prétendent cela ne sont plus adultes mais vieux. On peut être une grande personne et continuer à s'émerveiller, rêver, jouer, aimer. Il y a un temps et de la place pour chaque chose. Tout simplement. Mais trop souvent, le poids des responsabilités fait que petit à petit, devenu grand, l'homme s'interdit toute fantaisie, toute innocence.
En ce qui me concerne, j'ai du rater une étape, car le sang de mon enfance coule toujours en moi. Et si je ne peux plus être un petit prince, je me plais à m'imaginer en Roi. Non pas un souverain régnant sur le monde, mais un Roi choisi par sa Reine et qui aide son petit prince et ses princesses à devenir à leur tour Roi et Reines, aimant et aimés.
C'est ma seule ambition aujourd'hui : le souhait d'être le Roi de ceux que j'aime, c'est à dire de ta maman, tes soeurs, toi-même et nos amis. La conquête du monde ne m'intéresse pas. Pas en ces termes.
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Par Luc Boland :: vendredi 5 mars 2004 à 18:32 :: Lettres à Lou
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