Lettres à Lou
  Le regard d'un papa sur son petit prince pas comme les autres, sur la vie, l'éducation, l'amour.
 

Rechercher

Translation

 
 
 

Pour nous écrire

C'est ici

Archive

« février 2004 »
LuMaMeJeVeSaDi
1
2345678
9101112131415
16171819202122
23242526272829
 

Catégories

 

Archives par mois

Notre Lou

 
 
 
 
 
 
 
 

A propos des lettres à Lou


Cela faisait des mois que je ruminais ce projet et rédigeais ces articles que sans cesse je retravaillais.
Si le journal de Lou raconte sa vie et sa perception des choses, même s'il est clair que c'est moi (son papa) qui opère le "transfert" en essayant d'imaginer et retranscrire ce qu'il pense et sa perception de la vie,
Cette page ("Lettres à Lou") , sera ma perception de lui, mes réflexions et autres questionnements.
L'un et l'autre sont en étroite interaction.
Bonne lecture.

Luc Boland
 

L'annonce de naissance de Lou


Ta venue parmi nous n'est pas un hasard...
Mais cela, je te l'expliquerai un jour.
C'est un fameux puzzle.
Parmi toutes les pièces à mettre dans le dossier, il y a ton annonce de naissance (ci-dessous)
 
 

AUTRE SITES DE PAPA

 

RSS Feed

 

MERCI


Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
 

Compteur


 
 

jeudi 12 février 2004

11. Le grand Consensus

(explication par rapport à l'article 164. Dr Eléphant et Mister Oliphant)

Mon Petit Prince,

Je voudrais te faire partager la riche et belle conversation que j'ai eu avec le médecin qu'ensemble nous rencontrons deux fois par ans pour faire une évaluation de tes progrès intellectuels et psychomoteurs. Son métier est celui de tisser les liens entre le comportement psychique et le système nerveux.

Cette rencontre, je l'ai faite seule cette fois. J'avais envie de parler de toi avec lui après qu'il ait lu le site où je parle en ton nom et qui expliquent ton comportement.

Ce fut une belle rencontre.
Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque celui-ci, professeur d'université, neuropédiatre de renommée, a tenté de m'expliquer une chose abracadabrante : la perception de la vie est différente pour chacun d'entre nous. Seuls des mots et des comportements nous réunissent dans un consensus codifié.
C'est en quelque sorte comme si chacun naissait avec des lunettes différentes de par leur lentille, couleur, taille et forme.
Nous avons donc chacun et chacune une vision différente des choses. Pourtant, nous sommes d'accord de nommer cet énorme animal gris avec sa longue trompe : un éléphant. Nous sommes d'accord sur certaines règles sociales, mais déjà, celles-ci varient en fonction de l'environnement dans lequel nous vivons.
Le mode et les règles de vie des papous n'est pas celui des lapons ou de nous, occidentaux.
Et c'est en observant les autres que nous nous fondons dans le mimétisme, le consensus.
De la raison des difficultés que tu rencontres : il te manque un sens qui te permettrait d'observer avec plus de facilité, plus d'évidence.

Tout cela est bien compliqué, certes, mais s'il fallait donner un exemple plus simple pour t'expliquer ce grand "consensus", je te parlerais du temps.
L'homme a réussi à le traduire, à le rendre perceptible mécaniquement, précisément. Une seconde égale le temps qu'il nous faut pour dire "un crocodile".
Pourtant, nous avons tous le sentiment, à un moment ou un autre de notre vie, que le temps passe plus vite ou plus lentement. Et au même moment, cette perception sera tout à l'opposée pour quelqu'un d'autre.
Et bien vois-tu, malgré toutes les machines capables de quantifier, de rythmer le temps, il est et restera quelque chose de relatif, de subjectif.

Tout cela semble évident quand je me relis. Je le pensais déjà bien avant cette rencontre, mais ce n'était qu'un "point de vue". Alors quand j'ai entendu ces explications émanant de quelqu'un sensé être rationnel, scientifique et terre à terre...

Tout cela semble évident, au point de se dire que cela définit le droit et le respect à la différence. Mais quand je vois la réalité de ce monde...


A propos de monde, le tien, je voudrais revenir sur ta perception du temps et ma discussion avec le neuropédiatre.
Car s'il y a une chose qui te caractérise, c'est bien celle-là : avec toi, le temps "mort" ne peut exister. Tu dois en permanence t'occuper. Ne rien faire, revient au néant.
De la raison que tu as de sans cesse agiter tes petites mains ou ton corps (au-delà du besoin de le sentir vivre).
De la raison de ta manière de toujours meubler le silence.

Et vois-tu, ta peluche éléphant qui répète toujours ce que tu dis en est un autre exemple de ton besoin de meubler, d'occuper le temps.
Tout comme ton besoin de musiques, d'histoires audio quasi permanent. Le silence et l'immobilisme te font peur. Non pas cette peur d'être seul, mais bien la peur de ne pas être, de ne pas exister.

J'ai donc découvert avec ce docteur, un nouveau terrain où il nous faudra se rencontrer.
Pour que je t'apprenne à ne plus avoir peur du "rien", du "silence".
Pour t'apprendre à être avec toi-même.
Tout un programme.

Je t'aime.
Par Luc Boland :: jeudi 12 février 2004 à 18:08 :: Lettres à Lou :: #26 :: rss


Vos commentaires

Aucun commentaire pour le moment.

Ajouter un commentaire

Nom ou pseudo :
Email (facultatif) :
Site Web (facultatif) :
 
Anti spam :
Entrez les caractères figurant dans l'image ci-dessus.
 
Commentaire :
Le code HTML dans le commentaire sera affiché comme du texte, les adresses internet seront converties automatiquement.
 
NL versie | English version | Mise en garde | Nous contacter | © 2004 - 2006 Luc Boland | Powered by WebDesigned