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Lettres à Lou |
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Le regard d'un papa sur son petit prince pas comme les autres, sur la vie, l'éducation, l'amour.
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samedi 22 novembre 2003 |
2. La grande aventure |
Et pourtant... Et pourtant, j'aurais du être préparé à toutes ces questions. Je me les étais déjà posées maintes fois. Les réponses étaient bien consignées dans l'armoire aux certitudes pour les uns, sur l'étagère de mon laboratoire pour les autres. Mais avec toi, pas question de cela. Si tu me demandes de dessiner un mouton, il doit être conforme à tes souhaits, à l'image que tu t'en fais, loin de tes peurs légitimes. Et si tel n'est pas le cas, il faut te rassurer, le mettre dans une boîte pour qu'il ne dévore pas ton jardin sauvage.
J'ai déjà lu cela quelque part...
A la différence, de taille, que ton astéroïde est bien différent du sien.
Lorsque s'est formée ta planète, quelque chose en toi a décidé qu'elle serait peuplée de baobabs, et de mille autres plantes naturelles et sauvages. Tant et si bien, que tu ne vois plus le jour et la nuit.
Au fin fond de ta forêt luxuriante, tu ne connais pas les nuances de la lumière. Tu ne connais tout simplement pas le soleil. Tu ne vois pas, et ne verras jamais.
Mais tu entends la vie sauvage et plurielle des sous-bois, de l'appel au loin d'un grand mammifère, au battement d'aile du plus infime insecte.
Tu sens la richesse de l'humus. Tu perçois la terre qui tremble sous tes pas, l'air qui vibre et se déplace. Tu goûtes aux saveurs sans t'embarrasser de l'apparence. C'est ta façon à toi d'appréhender la vie : par l'intérieur. Ton intérieur. Aux autres de venir chez toi pour te convaincre de quitter ton petit univers.
Telle est ta planète. Et il me faut me mettre à ta place. Repartir à zéro, en oubliant tout ce que ma vue m'a appris. Ce n'est plus toi qui atterrit sur ma planète, notre planète, mais moi et nous qui devons venir sur la tienne pour t'apprivoiser. Mais pour cela, il faut abandonner tous les préjugés : ta forêt n'est pas une jungle. Elle peut paraître sauvage, désordonnée, mais elle est la quintessence naturelle.
En entrant dans ton univers, je redécouvre mes sens. Les clichés n'ont plus cours avec toi. C'est du brut, du naturel, sans décoration ni aménagement.
C'est l'aventure.
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Par Luc Boland :: samedi 22 novembre 2003 à 15:47 :: Lettres à Lou
:: #17
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Vos commentaires |
Je continue à explorer ce site si bien fait, et toujours à découvrir, je commence donc par le début, après avoir sillonné de çi de là.... et en lisant ce texte, je suis émerveillée devant votre plume cher Luc... il faut vous faire éditer et vite, c'est vraiment trop beau, assurément.
Je vais continuer ma route dans ce site qui promet des merveilles, mais je dois vous dire et redire, que vous écrivez divinement bien ! |
Le dimanche 3 septembre 2006 à 12:00,
commentaire par
laurence
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Merci Laurence. je vous suis, pas à pas dans votre visite.
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Le mercredi 6 septembre 2006 à 21:55,
commentaire par
Luc Boland
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aïe aye aille, je vais me sentir surveillée alors dans mes découvertes qui je dois le dire sont toutes aussi magnifiques... je l'avoues, je suis très bavarde, et toutes ces merveilles me font réagir, alors j'essaie de me restreindre pour ne pas occuper cet espace déjà bien rempli par tous !
Bravo,toujours et encore ! |
Le vendredi 8 septembre 2006 à 20:39,
commentaire par
laurence
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